RCA: le 3R largement avancé dans la mise en œuvre de l’accord de paix

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Sidiki Abbas, leader du mouvement 3R avec son cheval dans sa résidence à Kouï au nord-ouest RCA@photo Erick Ngaba

Par Erick NGABA

Sidiki Abbas, leader du mouvement 3R avec son chéval dans sa résidence à Kouï au nord-ouest RCA@photo Erick Ngaba
Sidiki Abbas, leader du mouvement 3R avec son chéval dans sa résidence à Kouï au nord-ouest RCA@photo Erick Ngaba

Bangui 15 novembre 2019— (Ndjoni Sango): Signataire de l’Accord paix négocié à Khartoum et signé le 6 févier 2019 à Bangui, le mouvement Retour Réclamation et Réhabilitation (3R)  fait de son mieux pour mettre en œuvre les engagements pris dans cet accord dans sa zone, au nord-ouest de Centrafrique. Les faits et données récoltés par la rédaction de Ndjoni Sango attestent que ce mouvement à majorité peulh dont le leader Sidiki Abbass est en avance dans la mise en œuvre de l’accord de paix contrairement aux autres groupes signataires.

En septembre dernier, une équipe de site web Ndjoni Sango s’est rendue dans région nord-ouest de la République Centrafricaine, pour une investigation sur la mise en œuvre de l’accord de paix. Dans cette investigation, l’équipe de Ndjoni Sango a interviewé les autorités locales, les leaders du 3R, les populations qui sont pour la plupart des éleveurs et agriculteurs.

La sécurité, la libre circulation, la cohésion sociale, le DDR (Désarmement des combattants armés), la santé et l’éducation entre autres étaient au centre de notre voyage de presse conforment à la mise en œuvre de l’accord de paix signé entre le gouvernement centrafricain et les leaders des 14 groupes.

Dans cette partie du pays contrôlée par le mouvement 3R, la libre circulation des biens et des personnes est vérifiable. Des commerçants venus du Cameroun, du Tchad, des différentes localités du nord-ouest de la RCA, font des navettes, de ville en ville, pour vendre leurs marchandises sur les marchés hebdomadaires.

En dépit de l’ombre du mouvement 3R, les commerçants disent être serins dans leurs déplacements. Comme le témoigne un commerçant ambulant interviewé au village Ndakobira, qui sillonne les marchés hebdomadaires de la région afin d’écouler ses marchandises tels que les boubous hommes.

« Comme il y a un retrouve progressive de la stabilité ici, je sillonne les marchés depuis Boccaranga, Kouï, Ndakobira,  Nièm, Yéléwa, Besson, et autres. Durant cette navette, je ne suis pas inquiété par qui que ce soit. Je circule librement avec mes marchandises. Je viens du Cameroun, je peux passer 2 à 3 semaines ici avant de repartir », témoigne Ali Ousman,  un refugié centrafricain qui vit sur le site de Borgom au Cameroun.

Le 3R sensibilise sur la cohésion sociale

Les habitants des localités que l’équipe de Ndjoni Sango croise, consolident la cohésion sociale et la paix. Agriculteurs et cultivateurs, musulmans ou peulhs, Chrétiens ou animistes, tout le monde vit ensemble et parle en patois : fulfulde (langue peulh), gbaya et pana, signe d’une véritable cohésion sociale.

« Nous vivons ensemble, les musulman et chrétiens, après la signature de Khartoum. Tout revient normal en ce moment. Le leader du 3R donne des conseils à ses éléments qui maintenant n’agressent pas la population. Je n’ai pas vu et entendu un acte de banditisme. Nous circulons librement pour vaquer à notre préoccupation », a expliqué François Docko, un cultivateur de la commune d’élevage de Nièm qui déplore le manque des soins de santé, des infrastructures et de l’éducation.

Au-delà de la précarité de la vie des populations de la région nord-ouest face au problème d’eau potable, de centre de santé, de l’éducation, il y des avancées significatives dans la zone contrôlée par le mouvement 3R qui ne gène pas le mouvement de la population, conformément à l’accord de paix. Le mouvement a listé 2301 combattants pour le DDR dont 248 sont déjà désarmés pour intégrer le rang des Unité Spéciale Mixte de Sécurité dans la zone nord-ouest du pays.  

En juin dernier, les éléments de 3R ont été accablés dans une tuerie de masse des civils au nord du pays. Sous la pression du gouvernement, le leader du mouvement, Sidiki Abbass, a remis à la justice ses éléments responsables de ces forfaits.   

Suite à ces évènements ternissant l’image du mouvement, les leaders du 3R ont sensibilisé leurs éléments sur la nécessité de promouvoir la paix, la cohésion sociale et la stabilité dans leur zone de contrôle.

Sidiki Abbas, leader du 3R, et Aliou dit Général Sio, numéro 2 du mouvement en septembre à Kaouï@photo Erick Ngaba
Sidiki Abbas, leader du 3R, et Aliou dit Général Sio, numéro 2 du mouvement en septembre à Kaouï@photo Erick Ngaba

Par ailleurs, le leader du 3R Sidiki Abbas a pris ses fonctions du Conseiller militaire au près du premier ministre durant cette semaine avec comme résidence à Bouar où il va contribuer à la mise en œuvre de l’Unité Spéciale Mixte de Sécurité. Ceci après plusieurs tractations avec le gouvernement et les partenaires internationaux de la mise en œuvre de l’accord de paix. Désarmé, il prouve sa bonne volonté de renoncer aux armes afin d’œuvrer définitivement en faveur de la paix.

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