RCA: ROSCA-GD interpelle sur la transhumance politique à l’orée des élections

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Sensibilisation sur la transhumance politique organisée par RSCA-D

Par Grace NGBALEO

Sensibilisation sur la transhumance politique organisée par RSCA-GD@photo Grâce Ngaléo

Bangui 27 janvier 2020— (Ndjoni Sango) : « la transhumance politique en République centrafricaine et ses conséquences » était au centre d’un échange entre les représentants des partis politiques, des organisations de la société civils et les élus de la nation. Organisé le week-end dernier par le Réseau des Organisations de la Société Civile en Centrafrique pour la Gouvernance et le Développement (ROSCA-GD), cet échange vise à attirer l’attention des acteurs politiques sur les dangers de la transhumance politique.
La période électorale est une année qui est présumée un moment de trouble. C’est dans cette optique les responsables de ROSCA- GD ont voulu à l’orée de cette année électorale, sensibiliser sur la transhumance politique.
C’est ainsi que le ROSCA a jugé utile d’attirer l’attention des leaders politiques et décideurs pour stopper ce phénomène qui ne contribue pas à assainir l’environnement politique centrafricain. De l’avis de la société civile, la transhumance politique ne répond pas du tout à à la consolidation de la démocratie.
«Il faut qu’on en parle et que chacun prenne conscience pour pouvoir agir afin de limiter les conséquences de ce fléau », a déclaré Jean Claude Redjemé, coordonnateur de la cellule universitaire de ROSCA- GD.
Il était ressortit des débats que la transhumance politique est le fait pour un député ou un homme politique quitte la bannière d’un parti politique sous la quelle il a été choisis, ou pour un partisan de démissionner pour un autre parti.
La transhumance se justifie par la proposition des postes juteux, soit la proposition de conforts financiers et matériels pour adhérer à un parti et c’est la triste réalité qu’on voit aujourd’hui avec la masse d’adhésion au parti MCU du président Touadera.
Car les partis politiques créées par les élites locales manquent de moyen adéquat pour assurer la formation des adhérents sur leur vision, a fin de résister aux tentations.
Ce comportement politique est qualifié d’irresponsable par Blondin Songuel l’un des participants qui voit en la majorité  des hommes politiques l’option de trouver de moyen de vivre avec leur famille.
Ce phénomène de transhumance politique entraine comme conséquences, la frustration des électeurs, l’affaiblissement des partis politiques, le découragement des bonnes volontés qui veulent s’engager en politique, la corruption dans l’administration avec le mot d’ordre « I ga ti nza péko ti zo apè » en Sango « Nous ne sommes pas venus pour accompagner les autres ».
Même si adhérer ou démissionner va de la liberté de chacun, mais cela ne doit pas imputer sur l’idéologie du parti grâce au quel on est aux affaires. C’est ce qu’a fait savoir Charles Armel Doubane, le conférencier et ancien ministre des affaires étrangères.

« Il faut, tout en respectant la liberté des uns et des autres, surtout dans un pays comme le notre où le mandat n’est pas impératif, de respecter cette liberté. Mais, il serait bon que ceux qui ont été choisis sur la base de recommandation d’un espace partisan puissent respecter les orientations de ce parti pour pouvoir participer à l’œuvre de la reconstruction nationale, mais dans un cadre démocratique complètement assainit et complètement assainit», a-t-il expliqué.

Des recommandations ont été assorties de cette conférence pour éradiquer ce fléau parmi lesquelles, l ’Etat doit réaffirmer la neutralité de l’administration,
La société civile doit pousser le gouvernement à créer les meilleures conditions du bon fonctionnement de la démocratie, et la constitutionnalisation de la transhumance politique.

« Il n’y a que la loi, il n’ya que la constitution pour pouvoir le faire comme ¨ca, ca vas freiner les ardeurs de ceux qui sont tout le temps tenter par cette large appétence d’aller vers des prairies grasses », a préconisé Charles Armel Doubane.

Rappelons que le phénomène de transhumance politique, datant en RCA, a pris de l’ampleur avec des démissions en cascade dans certains partis comme l’URCA de Dologuelé vers le MCU, la migration vers d’autres partis, le cas des partisans du PGD  et ARP vers le MLPC.
L’accroche de certains représentants parlementaires à la mouvance présidentielle avec les députés de RDC et le ralliement de bon nombre des cadres dans le MCU.

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