RCA: l’accord de paix, 2 ans après, quel bilan peut-on en faire ?

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Cérémonie de la dignature d'accord de paix à Bangui@Erick Ngaba
Cérémonie de la signature d'accord de paix le 6 février 2019 à Bangui@ crédit photo Erick Ngaba

Par Marly Pala

Bangui 7 février 2021—(Ndjoni Sango): L’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine, paraphé à Khartoum et signé le 6 février 2019 à Bangui, totalise deux ans. A cela, quel bilan peut-on faire du point de vue respect des engagements des parties prenantes ?

Depuis plus de deux décennies, la République centrafricaine fait face à des violences armées enregistrées par la présence massive des groupes rebelles, empirant la crise à travers la destruction des bâtiments publics et administratifs, l’occupation anarchique des villes et préfectures et des violations des droits humains. Ce qui fragilise et enfonce le pays dans le chaos total.

Et pour qu’il y ait un retour de stabilité et la restauration de l’autorité de l’Etat, le gouvernement, avec l’appui des partenaires au développement et la Communauté Internationale, ont mis en place une stratégie qui est celle de dialoguer avec les groupes armés pour le retour de la paix, d’où l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine.

L’APPR-RCA a été paraphé à Khartoum au Soudan et signé le 6 février 2019 à Bangui entre le gouvernement et plus de 14 groupes armés. Aujourd’hui, cet accord a totalisé deux ans, quel bilan peut-on en faire en ce qui concerne le respect des engagements des parties prenantes ?

Si l’on fait le suivi des actions de cet accord, on constate à première vue, que les engagements pris lors de cette signature ne sont pas respectés par certains groupes armés réfractaires et signataires.

Citons par exemple l’engagement pour le respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République centrafricaine, ainsi que de sa forme républicaine et son caractère laïc (Article 1er, a de l’APPR-2019). Ce qui constitue une violation dudit accord, en plus des hostilités à répétition, commises par ces derniers, sur le territoire national, depuis le lendemain de la signature jusqu’à ce jour.

Du côté du gouvernement, on peut compter encore aujourd’hui des têtes pensantes issues des groupes armés qui y occupent des postes de responsabilité, conformément à l’article 4 de l’APPR, (tous les paragraphes), nonobstant quelques dérapages.

En un mot et en termes de bilan des deux ans de l’APPR-RCA, nous dirions que les résultats sur le terrain ont accouché d’une souris. Car plusieurs crimes et des actes de violences ont été commis depuis le lendemain de la signature jusqu’à ce jour par bon nombre des groupes armés signataires. Cela constitue une violation grave des engagements dudit accord. Enfin de compte, le bilan des deux années de l’APPR-RCA est mitigé.

…Mais, attendons voir !

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