RCA: « La plus grande violation de l’accord de paix c’est la création de la CPC » estime l’Ambassadeur Matondo

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l’Ambassadeur Mathias Bertino Matondo, représentant spéciale de la commission de l'Union africaine en Centrafrique

Par Erick NGABA

Bangui 25 Février 2022— (Ndjoni Sango): La création de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) de l’ancien président, François Bozizé, a été la grande violation de l’accord de paix du 6 février 2019 entre le gouvernement et les 14 groupes armés. C’est ce qu’a fait savoir l’Ambassadeur Mathias Bertino Matondo, représentant spécial du président de la commission de l’Union africaine et chef de la Mission de l’Union africaine pour la RCA (MISAC), lors de la 23 session du comité de suivi début février à Bangui.

Le comité de suivi de l’accord de paix du 6 février (APPRR) a repris ses sessions d’évaluation de la mise en œuvre du processus. Au cours d’un point de presse tenue à la suite de la session, les violations de cet accord et de la déclaration de cessez-le-feu feu ont été évoquées.

Pour le représentant spécial du président de la commission de l’Union africaine à Bangui, la rébellion CPC a constitué un handicap pour la mise en œuvre de cet accord.

« La plus grande violation de l’APPRR, c’est la création de la CPC. Si on se réfère à l’article 17 de l’accord, il est demandé aux signataires de se référer au mécanisme de la mise en œuvre et de suivi de l’accord pour les doléances éventuelles. Ceux qui ont créé la CPC sont sortis de ce cadre, de la lettre et de l’esprit de l’accord pour créer la rébellion. Il faut que ça soit clair. C’est cette rébellion qui constitue la plus grande violation de l’APPRR », a signifié l’Ambassadeur Mathias Bertino Matondo.

Pour le chef de mission de l’Union africaine pour la Centrafrique, il faut trouver des voies et moyens pour faire revenir tout le monde dans ce cadre de l’accord.

« Il nous faut un point d’équilibre entre la paix et la réconciliation nationale tant souhaitée par nous tous africains, mais aussi la lutte contre les impunités. C’est un processus qui a plusieurs dimension », a ajouté l’Ambassadeur Mathias Bertino Matondo.

En décembre 2020, six groupes des 14 principaux groupes signataires de l’accord de paix étaient sortis du cadre pour rejoindre la rébellion CPC qui a tenté de renverser le pouvoir de Touadera.

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