Centrafrique : Bambari dans une urgence humanitaire

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une marche pacifique à Bambari
une marche pacifique à Bambari

Par Erick NGABA
Bangui 15 juin 2018 (Ndjoni Sango) : La ville de Bambari au centre-est de la République Centrafricaine, se trouve aujourd’hui dans un désastre humanitaire. Les affrontements ayant opposé les soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA) aux rebelles de l’UPC ont entrainé le déplacement massif De près de 5000 civils se trouvant dans une urgence humanitaire.
La ville de Bambari, chef-lieu la préfecture de la Ouaka, a été le théâtre de violents affrontements entre les FACA et les rebelles de l’UPC d’Ali Ndaras qui contrôlent une bonne partie de la localité. Cette nouvelle tension a occasionné un déplacement massif des civils qui fuient l’intensité des combats.

 « C’est depuis dimanche que la population civile d’une rive de Bambari se dirige vers l’autre rive droite. Les déplacés se sont massés dans les établissements scolaires, sous les arbres et hangars existants. Ils vivent dans une situation de vie précaire qui ne dit pas son nom puisque les ONGs qui viennent en aide aux personnes démunies ne sont pas visibles dans la ville pour leur apporter de l’aide nécessaire », a relaté Albert Poumaba, un résident de Bambari.

Les déplacés internes de Bambari estimé à environ 5.000 font face aux multiples difficultés. Les vivres, l’eau, les abris, les couvertures sont entre autres ce qui leur manque.
Retrait des ONGs humanitaires
Les ONGs qui œuvrent à Bambari ont fermé leurs bureaux pour certaines, et réduit leurs services pour d’autres, du fait des précédents affrontements entre les casques bleus et les rebelles de l’UPC vers la fin du mois de mai dernier. Au moment de ces affrontements, plusieurs ONGs œuvrant dans la localité ont été victimes de braquages et de pillages.
D’après le Bureau des affaires humanitaires,  neuf ONGs ainsi que la Commission nationale des réfugiés (CNR) ont été pillées au mois de mai 20018 à Bambari. Les violences à Bambari ont affecté les humanitaires et les ont obligé à suspendre temporairement ou à limiter leurs activités.
Pour la Coordonnatrice des affaires humanitaires en Centrafrique, ce sont les populations fragilisées par une violence chronique et des déplacements répétitifs qui en souffrent.

« Lorsque des stocks de médicaments ou de vivres sont pillés ou que des convois humanitaires sont attaqués, rappelons-nous que ce sont des milliers de personnes qui risquent de mourir ou pâtir de la faim ou de la maladie » a indiqué Najat Rochdi, dans un communiqué publié fin mai dernier, période pendant laquelle la ville de Bambari comptait près de 37 000 personnes déplacées internes réparties dans 9 sites, selon les données du Bureau des affaires humanitaires (OCHA).

Aujourd’hui, ces chiffres s’accroissent avec les nouveaux affrontements le week-end dernier.
L’auteur de l’article :
Erick NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’informations. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325

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