Interview :"On a mis en place un plan de sécurisation des élections"Aurélien AGBEGNONCI  Chef Adjoint de la MINUSCA

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Aurélien Agbononci /@Juvenal Kohérepede

Dans le cadre de la Synergie  des médias Elections Siriri, nous avons rencontré  Monsieur Aurélien AGBEGNONCI, le Représentant Résident du PNUD et le Chef Adjoint de la Minusca. Dans un style direct et clair, il a tenu à préciser l’appui multiforme des  Nations-Unies pour la bonne tenue des élections présidentielles et législatives. A quelques heures du scrutin, il a accepté de présenter la situation technique, logistique et sécuritaire.

Ndjoni-Sango (NS) : A la date d’aujourd’hui, nous somme à la veille des élections, les négociations ont abouti cette rallonge nécessaire pour permettre vraiment au processus de boucler, quelle  appréciation faites-vous ? Et quelle est l’appréciation des Nations-Unies par rapport à cette rallonge ?

Aurélien AGBEGNONCI : Vous parlez certainement du glissement du fait que le scrutin présidentiel et législatif ont été reporté au mercredi 30 décembre, alors qu’il était prévu que cela ait le dimanche 27. Ce qui se passe  c’est que le degré d’impréparation et la nécessité de disposer un peu plus finaliser un peu plus de temps pour finaliser le déploiement des matériels et  ainsi que les problèmes de formation ont justifié le rapport que nous justifions, ce qui à notre avis est une décision sage. Il faut mieux prendre le temps de faire les choses que de les bâcler. Donc mon appréciation, les Nations-Unies sont heureuses de cette décision- là, s’associent à cette preuve de réalisme  des autorités nationales, le travail de préparation va  continuer, nous allons faire en sorte que les appuis se poursuivent jusqu’à ce que les élections aient lieu.

NS : Nous avons assisté à l’arrivée des bulletins de vote et tous le  matériel sensible, c’était plutôt une réussite de l’avoir à cette période, mais un autre challenge c’est le déploiement du matériel, quel est en fait le rôle de la MINUSCA et de l’assistance internationale dans la mise en place du matériel ?

AA : Nous avons une Assistance Electorale, AEI qui comprend donc la MINUSCA et le PNUD. Nous nous sommes engagés à livrer aux autorités de ce pays tout le matériel, les bulletins de vote pour les présidentiels et les législatifs le 23. Cette promesse a été tenue. Les bulletins pour les présidentiels venu de Dubaï et ceux des législatifs sont  revenus et ont été livrés venant de l’Europe et de l’Afrique de l’ouest. Donc la date du 23 a été respectée. Le grand défi qui est celui du déploiement est un défi  que nous devons relever. Nous avons organisé une machine logistique en appui en A.N.E se chargera  de livrer les matériels  à la fois dans les préfectures, les sous-préfectures mais aussi les hameaux les plus reculés cde matériel. Ce travail est en cours, il est quasi-terminé.

NS : Le plus grand challenge de ces élections-ci, c’est la sécurisation du processus, nous savons que la Minusca et l’assistance électorale Internationale  en général, ont mené beaucoup de négociations et surtout de conciliabules avec certains  acteurs de la sécurité sur le terrain,  quel est le dispositif réel de sécurisation des élections ?

AA/ Non, il n’y a pas eu de négociation ce qu’on a fait, ce qu’on a mis en  place un plan de sécurisation des élections, la force de la Minusca en collaboration avec l’autre force internationale qui est surplace la Sangaris ,mais en pleine coopération avec les forces de sécurité intérieures,  à savoir la police et la gendarmerie, et dans une certaine mesure aussi les FACA, puisque les FACA ont été responsabilisées pour des positions statiques dans la capitale et à certains endroits, comme un plan de sécurisation  permet de faire le déploiement qui facilitera le vote en toute sécurité. Il ne vous a pas échappé qu’au niveau d’une ville, les choses sont rentrées dans l’autre à Kaga Bandoro aussi les choses sont rentrées dans l’ordre. Je crois que le plan de sécurisation fonctionne, les mises en garde qui devraient-être données ont été données. Aucune force aujourd’hui en tout cas, ne proclame ouvertement son hostilité vis-à-vis du vote. C’est ce qui est important. On doit donner aux centrafricains d’aller exprimer un droit qui est les leurs, celui de choisir leur président et leurs députés.

NS : Financièrement le processus électoral est-il bouclé aujourd’hui?

AA : Financièrement le budget est bouclé, en tout cas au moins en terme d’intentions, nous avons peut-être 1% de gap mais nous  avons des déclarations d’intentions, nous avons même signé des protocoles de financement qui font que  financièrement le processus électoral centrafricain est sécurisé. La semaine dernière j’ai signé avec un pays les Etats-Unis pour ne pas les citer, la Convention pour le  financement concernant la sécurisation des élections. Nous avons des bonnes nouvelles du côté de l’Union Africaine mais aussi de certains pays de la CEEAC  qui ont pris un engagement. Je crois que du côté financier, les choses se présentent plutôt très bien.

NS : Vous avez un message à l’ endroit des centrafricains qui regardent la communauté internationale comme le garant  du bon déroulement de ce processus électoral ?

AA : Un message, c’est celui des Nations- Unies, le message des Nations-Unies est très clair. Il faut que les centrafricains aillent voter dans la paix et la sérénité. Dans ce pays il y’a eu plus de 95% de citoyens qui se sont inscrits sur les  listes électorales. Ils se sont exprimés dans le calme pour le referendum. Notre message c’est ce que la paix doit prévaloir, la sortie de crise passe par la tenue des élections et ceci est en cours. C’est un message de paix, un message d’engagement, un message de liberté. Voilà.

Nous vous remercions.

Propos recueillis par Juvénal KOHEREPEDE

 

 

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