RCA: que faire du snobisme en pays de grand malheur ?

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Centrafrique-Bangui-Ndjoni-Sango
Vue partielle de la ville de Bangui

Par Thomas KOSSI

Bangui 25 mars 2021—(Ndjoni Sango) : Le monde entier sait et est purement persuadé que les 10 ans servent au pays de rentrer de revivre la même histoire de la rébellion et de coup d’Etat. L’on sent qu’il s’y prépare à ce qu’il semble. Toutefois, un phénomène qui ronge l’âme nationale de cette contrée, est l’esclave des choses externes qui jouent énormément sur notre moral.

Pas plus tard que ce matin du 24 mars courant, une interview s’en prenaient à l’habillement de nos apprenantes. Un enseignant se vidait de la manière déplacée que les filles (ses élèves) et voir les femmes en général, traînent sur elles,  leurs vêtements de corps. Car l’on se rend compte qu’elles ont  quelque chose à cacher aux yeux de leurs semblablesmasculins.

Il ne serait pas dupe d’affirmer que ces derniers ont le cœur dans la main si l’on ne prend pas garde. Et donc pour un rien, le désordre peut intervenir.

Vu que les filles et les femmes font de gros efforts en nouant des pagnes ou robes quelque part, devant éviter le pire de se produire au grand jour. Cela demande combien de force et qui sait si la gent féminine est moralisée dans ce sens ?

Quand on viendrait à faire allusion aux jeunes et belles dames d’il y a, d’aucuns se permettraient de laisser salement dire : « C’est ignoble de penser encore à cette époque-là ; les temps évoluent et l’on doit penser à autre chose… ».

Personne ne va à l’encontre de cette petite idée. Mais une chose est sûre. Quand le temps change, la nature doit également changer de nature ?

Oui, mais vérifions que le ciel n’a jamais cédé de couleur depuis que nos aïeuls ont souffert des coups de chicottes que les Blancs préparaient pour leur apprendre à vivre comme eux-mêmes. De ce moment-là, le ciel reste le même et petit à petit, les hommes, tant bien que mal, s’efforcent à se décarcasser de leur dénuement.

Aujourd’hui, des quatre coins du monde, la civilisation de l’universel bat le pavé. Les yeux sont tournés vers cette intransigeance si l’on y prend garde. Mais cela ne veut pas autant dire que l’on perd carrément de sa nature si l’on ne voie que l’extrême étranger ! On accepte ce qui vient de loin tout en préservant ce qui nous est propre.

Il faut ne pas s’en tenir aux dires d’un chef d’Etat français qui a crânement osé affirmer que « l’Afrique n’a pas d’Histoire ». Et les multiples griots et négro-africains historiens ? Quel rêve !

Nous sommes humainement hommes et dignes de beaucoup de choses. Nous savons d’où nous venons et là où nous allons. N’est-ce pas que l’homme en tant que créature vivante du ciel nous existons ?

C’est pourquoi, ne pas savoir que l’être humain dont nous nous réclamons est à perdre de vue, révèle de grossièreté. Humains nous le sommes, et dignes, nous nous battons pour le devenir audacieusement.

Vivons avec l’art que nous ont laissé les parents des siècles passés et faisons savoir que les Centrafricains ont leur origine, c’est-à-dire leur Culture. Nous avons à l’aimer et à le faire respecter en acceptant ce qui vient d’ailleurs comme simple apport du lointain.

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