Un pays comme la RCA n’a pas besoin de rebellions à répétition

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Les leaders des groupes rebelles de CPC dont l'ancien président François Bozizé

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 21 août 2021—(Ndjoni Sango) : Il me paraît très paradoxale qu’un petit pays, très pauvre, enclavé en plein cœur d’Afrique, puisse être le pays par excellence des rébellions et des guerres fratricides.

De 1960 à 2021, la RCA, à l’instar des autres pays francophones qui accédaient à l’Indépendance, n’a pas pu se transformer économiquement et transcender ses divergences politiques.  Et pourtant, des cadres, des lettrés et des intellectuels on les trouve dans ce pays.

Au fait, depuis plus de 25 ans, la République centrafricaine connaît des périodes les plus sombres de son histoire. Pour ne pas refaire l’histoire, nous disons tout simplement que ce pays a perdu beaucoup de ses vaillants fils qui ont contribué et qui devraient contribuer aussi longtemps que possible pour la construction de leur nation.

Mais, la triste histoire a fait emporter ceux sur qui le pays comptait encore. Le pays devenu un bataillon de rébellions répétitives à cause de la mal gouvernance, de l’injustice sociale dont les systèmes de gouvernance sont basés sur la corruption, le népotisme, le clientélisme, le régionalisme etc.… ont entraîné de mécontentement au sein du peuple.

Des conséquences sont que les rébellions se succèdent les unes après les autres. Etant donné que ces rébellions ont détruit tout le tissu économique national, nul ne peut plus continuer à admettre cet état de chose. Depuis le retour à l’ordre constitutionnel du 30 mars 2016, la RCA devrait tourner définitivement la page de ces tristes histoires.

Pourquoi donc ré ouvrir la porte aux démons de la guerre ? La hache de guerre déterrée par la CPC  et autres groupes armés à la veille des élections de 2020, est si triste à telle enseigne que, le monde entier considère la République centrafricaine comme étant un Etat voyou où il est habité par des fantômes sans scrupules.

Or, l’espoir nourrit par le peuple Centrafricain depuis 2016, est que le pays retrouve définitivement la paix, la sécurité où chaque citoyen doit vaquer librement à ses activités à tous les degrés qu’il soit. Seul l’Etat, doit assurer la sécurité de la population et non des groupes des malfrats constitués pour la plupart des mercenaires étrangers sans loi ni foi.

Avec les efforts déployés par le gouvernement pour la stabilisation du pays, des investisseurs expatriés sont presque en route pour la RCA afin d’investir dans plusieurs domaines d’activités économiques.

Tel est le cas de la République sœur du Rwanda qui vient de signer plusieurs accords économiques avec la RCA lors de la visite d’Etat effectué récemment par le président Touadera à Kigali.

Et d’autres investisseurs s’en suivront. Pour cela, il faudrait que la sécurité soit effective sur toute l’étendue du territoire national pour donner aux partenaires d’investir sur le sol centrafricain. En somme, un pays pauvre n’a pas besoin de rébellions répétitives pour se développer. Le pouvoir n’est pas seulement l’apanage de certains individus très assoiffés.

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