Par Marly Pala
Bangui 3 janvier 2022—(Ndjoni Sango) : Les armes et les munitions de guerre sont destinées à la protection des populations civiles en cas des attaques ennemies. Mais malheureusement en Centrafrique, celles-ci deviennent des objets de manifestation pendant les jours de fête. Pour preuve, plus d’une trentaine de personnes blessées et trois autres tuées par les balles perdues, à la veille de la fête du nouvel an, ceci malgré l’interdiction du ministère de la défense.
L’embargo a été mis sur les armes à destination de la République centrafricaine depuis 2014, suite aux conflits militaro-politiques auxquels, plusieurs personnes civiles ont été tuées et d’autres, déplacées.
Malgré cette rupture d’armes et de munitions, le pays possède encore quelques moyens militaires qui permettent à l’armée de remplir ses missions régaliennes. Mais ces efforts mis en place par les autorités centrafricaines sont loin d’être compris par certains de ces corps habillés.
Aujourd’hui, les armes sont devenues des objets pour le règlement des comptes, de braquages et plusieurs mouvements néfastes, bien que les autorités militaires ne cessent au quotidien, de tirer les oreilles de ces forces de défense et de sécurité sur le bon usage de ces matériels, certaines d’entre elles, malintentionnées, continuent d’exceller dans des mauvaises pratiques.
La preuve en est que la nuit du vendredi 31 décembre 2021 au samedi 1er janvier 2022, malgré la mise en garde du ministre de la défense, plusieurs détonations d’armes ont été entendues dans la quasi-totalité des villes de Bangui pour manifester le jour de la Saint-Sylvestre.
Ce qui a eu des conséquences sur la population centrafricaine, car les balles qui sifflotent avaient atteint certaines personnes, faisant une trentaine de blessées et trois morts. Ce qui cause de malheur dans plusieurs familles.
Pourtant la levée de l’embargo sur les armes à destination de Centrafrique est un refrain, chanté par presque tous les Centrafricains. Mais à cette allure avec ces peu de matériels, qu’en est-il, si l’embargo venait à être levé?
Il convient de rappeler que malgré l’embargo mis sur les armes centrafricaines, les autorités ont consenti des efforts pour que l’armée ait des moyens pour remplir leurs tâches. Mais certaines brebis égarées de l’armée utilisent ces moyens pour des fins personnelles comme le braquage, le gaspillage des munitions, pour ne citer que ces cas.
