Par Mamadou NGAINAM
Bangui 17 janvier 2024—(Ndjoni Sango) : Il y’a de cela quelques jours que les Centrafricains apprennent la nouvelle de l’intervention des paramilitaires Américains sur le territoire national. Cette présence jugée illégale et non justifiée a été le sujet d’un débat organisé le mercredi 17 janvier 2024 par le Comité d’Initiative du Contrôle et d’Investigations sur les actions des Américains en Centrafrique, une plateforme de la société civile composée des dignes fils valables de B. Boganda.
La présence des paramilitaires américains à Bangui n’est pas restée indifférente vis-à-vis des filles et fils de la 7ème république. Ces forces étrangères s’intéressent subitement à la RCA alors que les Centrafricains ont déjà un partenaire convaincant et fidèle qui est la Fédération de Russie qui a déployé ces forces pour battre aux côtés des Forces Armées Centrafricaines (FACA) pour ramener la paix dans le pays.
C’est dans ce contexte que ces braves fils de Barthélemy Boganda se sont levés comme un seul homme pour dénoncer à haute voix et soulever des interrogations sur cette présence des paramilitaires Américains en Centrafrique.
Qu’est-ce qui se cache derrière la présence des forces américaines en Centrafrique ? Où étaient ces forces lorsque la RCA sombrait dans le KO durant les conflits armés ? Pourquoi les USA s’intéressent maintenant à la RCA qui est déjà stable grâce aux forces alliées russes ?
Selon le Coordonnateur de cette plateforme, cette présence illégale viole le principe de souveraineté de la RCA. « Notre point de presse consiste à dénoncer la présence des forces paramilitaires américains en Centrafrique. Cette présence viole le principe de la souveraineté de notre pays la RCA. Avant qu’une force ne puisse installer dans un autre pays, il faut qu’elle respecte les textes et les procédures prévues par la loi. On s’est rendu compte que cette présence des paramilitaires a été seulement notifiée auprès du Conseil de sécurité de l’ONU c’est ce qui est illégale », a dénoncé Elvis Dékayamsé, Coordonnateur du Comité d’Initiative du Contrôle et d’Investigations sur les actions des américains en Centrafrique.
L’un des points débattus est celui de la mauvaise gestion du parc national Chinko par une société américaine African Parks
« C’est depuis 2014 que le parc national de Chinko situé dans le Mbomou a été géré par la société américaine African Parks Network suite à un contrat signé avec le régime antérieur. Ce bien national est mal géré par les américains et la présence de cette ONG constitue un danger pour les habitants avec la destruction de l’écosystème du parc. Selon les sources locales, cette organisation entretien l’instabilité dans la région pour ne pas que les autorités compétentes puissent avoir le contrôle des activités menées dans cette zone. Ce patrimoine national est aujourd’hui inaccessible aux Centrafricains car, cette ONG l’utilise à d’autres fins entre-autres exploitations minières illégales et les activités militaires », a ajouté l’un des intervenants au cours d’une enquête réalisée auprès des sources locales.
La présence signalée de ces paramilitaires américains fait du bruit. La République centrafricaine n’est pas un gâteau à partager et elle ne doit en aucun cas être un terrain de lutte pour certaines puissances. Avec cette présence, l’on se demande si le président Touadera est-il dans la logique de multiplier ces partenaires ?
