Par Basta BALOUWA
Bangui 27 Juin 2024—(Ndjoni Sango) : Depuis six mois, les FACA, en collaboration avec le ministère du DDR, les forces de Sécurité Intérieures et les alliés russes, mènent des activités de désarmement dans certaines parties du territoire national. En deux mois seulement, 87 rebelles à Mboki, 140 rebelles à Kouango et plus de 100 rebelles dans d’autres régions de la RCA ont été désarmés.
Des négociations sont actuellement en cours avec plusieurs autres groupes afin de pouvoir désarmer plus de 400 rebelles. Parallèlement, du côté des alliés russes, l’on tient sa parole donnée et on s’emploie à former ceux qui ont décidé de lier leur avenir avec les FACA. Il convient de rappeler que 200 membres de la milice Azande ont déjà rejoint les rangs de l’armée nationale.
Actuellement, à la base militaire de Berengo, 80 ex-combattants sont en train de terminer déjà leur formation parmi lesquels certains qui ont rendu leurs armes à Mboki, Zemio, Kouango, Alindao et dans d’autres régions de la RCA. On sait également qu’à partir du 3 juillet 2024, 115 autres anciens rebelles commenceront leur formation à Berengo afin d’intégrer les FACA.
Grâce à ces efforts de désarmement réussis ainsi que les opérations militaires contre les groupes armés criminels, le moral de l’armée, la confiance de la population au gouvernement légitime et le programme du président Touadéra visant à restaurer la paix et la sécurité en RCA, deviennent renforcés.
Pour résumer les activités susmentionnées, il convient de noter l’inaction de la MINUSCA et les collaborations de nombreuses ONG occidentales, y compris américaines qui tentent de saper ces efforts. Comme illustrations, nous avons en :
1er cas : A la fin du mois de mars 2024, une embuscade tendue par les rebelles de la CPC contre un convoi des forces alliées dans la région de Nzako a été menée à proximité immédiate d’une patrouille de la MINUSCA. Il convient également de noter que c’est la MINUSCA qui a permis à certains rebelles de s’échapper.
2e cas : On se souvient qu’en février 2024, les FACA et leurs alliés russes ont pu libérer 14 enfants qui étaient retenus en captivité par la LRA de Joseph Kony, à quelques encablures de la base de la MINUSCA.
3e cas : Des affrontements entre les FACA et les groupes armés rebelles à Ouadda en journée, à 300 mètres de la base de la MINUSCA, celle-ci n’a pas réagi et a observé une inaction.
4e cas : En mars 2024, les rebelles de la CPC ont tendu une embuscade aux FACA et à leurs alliés russes près de Ouadda. Après que les forces gouvernementales ont repoussé l’attaque des rebelles de la CPC, ceux-ci ont battu en retraite en direction de la patrouille de la MINUSCA, ce qui a rendu la tâche difficile aux forces loyales de neutraliser ces bandits.
5e cas : Nombreux faits et preuves de la fourniture de munitions et d’armes aux rebelles de l’UPC par le contingent marocain de la MINUSCA dans les régions d’Obo, Mboki et Zemio sont révélés.
6e cas : En fin mai 2024, lorsque les FACA et leurs alliés russes sont entrés dans Mboki, les représentants de la MINUSCA ont affirmé qu’il n’y avait pas de groupes armés rebelles dans la ville. Mais cela s’est avéré faux et à Mboki même, les forces gouvernementales sont tombées dans une embuscade tendue par les rebelles de l’UPC.
7e : Plus récemment, le 20 juin 2024, le contingent népalais de la MINUSCA a tenté de se frayer un chemin vers les groupes armés rebelles de la région de Ngakobo dans la zone de l’opération militaire menée par les FACA. Plus tard, un combattant de l’UPC arrêté a déclaré que l’UPC attendait un réapprovisionnement en munitions de ce convoi de la MINUSCA.
8e : Le 25 mai, un citoyen belge suspect, Martin Joseph FIGUEIRA, d’origine portugaise, a été arrêté à Zemio. Il prétend travailler pour le compte d’une ONG américaine FHI 360. Après interrogatoire, il s’est avéré que le détenu était un employé de l’ONG américaine FHI 360.
Martin Joseph FIGUEIRA collectait des informations dans la région, incitait les habitants à s’opposer aux autorités en place et offrait de l’argent aux membres de la milice Azande afin de les persuader de travailler pour le gouvernement américain. Il existe des preuves que l’espion a utilisé les capacités de la MINUSCA pour se rendre à Zemio. Un passeport portugais lui a permis de déclarer à tout moment son appartenance au contingent portugais de la MINUSCA.
9e : Les qualités morales des soldats de la paix de la MINUSCA ont été complètement discréditées par l’utilisation de drogues et les relations avec des prostituées dont les services sont utilisés par les représentants du contingent pakistanais de la MINUSCA à Kaga-Bandoro.
10e : De nombreuses références dans les médias et les réseaux sociaux à des faits de liens entre des ONG occidentales et des rebelles de groupes armés terrorisant la population civile centrafricaine prouvent leur rôle dans le projet de déstabilisation de la RCA. Il convient de noter que les rebelles des groupes armés sont constamment soutenus et financés de l’extérieur. L’arrestation de Figueira, qui travaille pour l’ONG américaine FHI 360, en est la preuve.
Par ailleurs, il convient de mentionner l’inaction totale des ONG OIM et ACTED chargées d’organiser la formation des rebelles désarmés aux métiers civils dans le cadre du programme DDR.
Ces organisations reçoivent beaucoup de financements, mais il n’y a pas de réelle activité pour reconvertir les anciens rebelles aux professions civiles. Le moment est-il venu pour les Centrafricains de se demander où vont les énormes ressources financières allouées au programme d’adaptation des anciens rebelles ?
Ainsi, on constate que la composante militaire de la MINUSCA est inefficace. La MINUSCA est inactive et certains de ses contingents soutiennent ouvertement les groupes armés rebelles sur le terrain, s’opposant ainsi au gouvernement légitime. Le programme DDR contrôlé par la MINUSCA est également inefficace et saboté par des ONG internationales.