Par Erick NGABA
Bangui 17 octobre 2024—(Ndjoni Sango) : Une session de sensibilisation du système judiciaire et des Institutions de la République sur la prise en charge des traumatismes psychologiques en République Centrafricaine, a eu lieu vendredi dernier à l’hôtel Ledger à Bangui. La cérémonie d’ouverture de cette session, co-organisée par le ministère de la justice et la Cour pénale spéciale, a été présidée par le chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadera.
A en croire la Psychologue à la Cour Pénale Spéciale de Bangui, Flora Samba, la situation actuelle de la prise en charge des traumatismes psychosociaux en République Centrafricaine reste préoccupante malgré les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires. De plus, la stigmatisation associée aux troubles mentaux empêche de nombreuses personnes de rechercher l’aide dont elles ont besoin.
« La prise en charge des traumatismes psychologiques, notamment ceux causés par les violences sexuelles et sexistes, ainsi que les répercussions psychologiques subies par les enfants victimes de conflits est primordiale. Ces traumatismes, souvent invisibles mais extrêmement dévastateurs, nécessitent une réponse urgente, adaptée et à long terme. Il est donc crucial de renforcer nos capacités institutionnelles et communautaires pour offrir des soins appropriés et adaptés. Cet atelier, co-organisé par la Cour pénale spéciale et la Cour pénale internationale avec le soutien du Ministère de la justice, de la promotion des droits humains et de la bonne gouvernance ainsi que le Ministère de la santé et de la population, sera une occasion privilégiée d’adapter les approches psychosociales aux normes internationales et aux réalités de notre pays », a déclaré Flora Samba.
Durant cette session, les participants ont échangé sur les trajectoires à emprunter pour construire un environnement plus solidaire et inclusif, où chaque citoyen peut trouver le soutien nécessaire. Il s’agit là de veiller à ce que le système judicaire soit capable d’offrir des réponses adaptées et de garantir un soutien psychologique de qualité, à la hauteur des défis auxquels il fait face.
La présence du président de la République à l’ouverture de cette session, comme l’a évoqué la Psychologue à la CPS, souligne l’importance cruciale qu’il accorde à la santé mentale et à la protection des victimes et témoins en République centrafricaine.
