Centrafrique : Les chauffeurs de camions du corridor Bangui Garoua Boulai ont repris le travail après un mois de grève

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Après un mois de grève, les chauffeurs de camions du corridor Bangui Garoua Boulai ont décidé de reprendre le travail après une discussion qui les a réunis le samedi 22 août 2015 avec les autorités de Bangui et du Cameroun.  

La grève aurait durée un mois, jour pour jour, les chauffeurs de camions du corridor Douala Bangui ont cessé le travail pour s’insurger contre l’insécurité grandissante qui sévit entre Garoua Boulai et Bangui.  «C’est  depuis le 29 du mois passé, nous avons observé un arrêt de travail lié à plusieurs problèmes, nous avons des camarades qui sont tués tous les jours sur la route de Bangui, nous avons des cas de pillage de camions qui sont en pannes», nous a confié AMADOU BACHIROU, vice président du syndicat national des chauffeurs professionnels du Cameroun.

Pour Pierre TCHEUTCHOUA, chauffeur professionnel, les camions se font pillés, brulés, 11949591_998130583571054_1459646407_nles chauffeurs agressés, et même tués au vu et au su des soldats de l’ONU, des populations et des soldats Bangladais de la MINUSCA chargé d’assurer la sécurité de ces derniers. «Ah, on sait qu’on est bloqué, mais on est bloqué c’est tout à fait normale qu’on soit bloqué, parce que l’insécurité qui se trouve sur la route de Garoua Boulai Bangui ce n’est pas normale, nous sommes en insécurité c’est pour cela qu’on a garé jusqu’à ce qu’on trouve une solution par rapport à cette histoire», a-t-il dit.  Ce ci portant le nombre de chauffeurs camerounais tués à 11 tandis que jusqu’à ce jour deux sont portés disp
arus.

Cette grève se fait déjà ressentir du coté de Bangui, c’est ainsi qu’une mission ministérielle a été dépêchée à Yaoundé pour trouver une solution à ce problème. Entouré des officiels de la MINUSCA, le ministre des transports camerounais et celui de l’aviation civil et des transports terrestre de la RCA, ont rapidement trouvés des solutions pour une sortie de crise le samedi 22 août 2015. Durant cette discussion, beaucoup de problèmes ont été posé par les camionneurs. A savoir, le problème de conversation entre les contingents qui prenaient la sécurité des véhicules et les chauffeurs. Et un palliatif a été trouvé à cette occasion comme nous le confirme ici   Parfait BIAKETE, président du BAC centrafricain, « Oui, non seulement après la discussion entre le gouvernent centrafricain et les responsables de la MINUSCA, ce contingent bangladais a été renforcé par d’autres contingent à savoir les camerounais, les gabonais et les congolais ». « L’armée centrafricaine n’est pas tout à fait opérationnelle, et puisque la charge de cette sécurité incombe aux forces des nations unies, le gouvernement centrafricain a discutée avec les responsables de la MINUSCA pour pouvoir renforcer la sécurité sur le corridor. Parce que, il y a avait un système qui était mis en place dont le convoyage était assuré par le contingent bangladais et les camionneurs se sont plaint de ce qu’ils n’avaient pas trouvé satisfactions dans ces escortes », a-t-il ajouté.

« Des résolutions ont été prises dans le sens du renforcement du contingent bangladais actuel qui devra être renforcé par les gabonais, les congolais et bien sur les camerounais. Et à ce niveau, nous pou11912926_998130623571050_1703041764_n (1)vons sans risque de nous trompés dire que pour ce qui concerne la sécurité tout est garanti. Mais en marge de la sécurité il y a eu plusieurs autres composantes faisant partis des revendications des chauffeurs qui sont tout à fait légitimes », ajoute pour sa part EL ADJ OUMAROU, président du BGFT à la sortie de cette rencontre.

Outre la réouverture de la frontière, chaque convoi aura 60 camions qui seront escortés par des contingents congolais, gabonais et Camerounais et Bangladais. Le checking des véhicules avant chaque départ ; En cas de nouvelles attaques, pillages, agressions les militaires de l’ONU ont mandat de riposter et même de tuer afin d’éloigner toute menace ceci tout au long du convoi jusqu’à Bangui et même au retour. Les chauffeurs ne doivent plus porter des personnes sur leurs camions ; Chaque chauffeur doit avoir une assurance vie, être affilié à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale pour les chauffeurs camerounais et l’équivalent CNSS pour la République Centrafricaine. Un versement de prime de risque aux chauffeurs.

Prince BANDA

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