« Beaucoup d'actes que la transition tente lamentablement de poser ne relèvent pas de sa compétence » Dixit Régina Konzi Mongot

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Régin Konzi Mongot lors d'une conférence de presse à Bangui/ photo Eric Ngaba
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Régina Konzi Mongot lors d’une conférence de presse à Bangui / photo Eric Ngaba

La candidate indépendante à l’élection présidentielle de 2015 en Centrafrique, Régina Konzi MONGOT a fait le point sur l’épineuse question de désarmement des groupes armés dans le pays fragilisé par de multiples conflits armés  Sur sa page Facebook, la candidate n’est pas passée par quatre chemins pour enlever la voile sur cette problématique  du désarmement devenue les graines de sables dans la chaussure des autorités de la transition et des forces internationales dans le pays.

Aucun groupe armé ne pourrait être désarmé avant la tenue des élections en Centrafrique, d’après les analyses de la candidate qui voit déjà loin dans ce processus que les acteurs principales tergiversent. La communauté internationale, selon Régina Konzi MONGOT, procède seulement au pré DDR, c’est-à-dire, des responsables des différents groupes armés doivent continuer à sensibiliser leurs combattants au respect de multitudes accords signés jusqu’à l’élection de nouvelles autorités. « Ceci dit, les désarmements ne relèvent pas de la compétence de la transition » a-t-elle intimé avant de remarquer que : « beaucoup d’actes que la transition tentent lamentablement de poser ne relèvent pas de sa compétence, c’est pour cette petite raison qu’ils échouent ».

La mission de la transition, a-t-elle souligné, est trop restreinte et claire : pacifier le pays, contrôler et faire bon usage des recettes douanières et forestières, puis conduire le pays aux élections. Les salaires, les pensions et les bourses sont payés par la communauté internationale, sauf les salaires des militaires qui s’élèveraient à huit cent millions (800.000.000) millions par mois.

La pacification de Centrafrique était possible

Dans sa lecture des choses, Régina Konzi MONGOT pense pour elle que la pacification du pays de février à avril 2014 était possible. Selon elle,  les Seleka étant cantonnés sans difficulté et il y a eu la reddition des Antibalaka, avant que les brigands de tous bords ne les infiltrent. « Qu’est ce qui reste encore à faire s’il y avait de la volonté politique ? » s’interroge-t-elle avant de conclure en ces termes : «  La transition est une noble mission. Mais à force de la pérenniser, elle devient une mission dangereuse voire suicidaire ».

Eric NGABA

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