Centrafrique: le ministre des finances lance les travaux du budget 2018

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Lancement des travaux budgétaires@Eric Ngaba
lancement des travaux budgétaires@Eric Ngaba

Par Eric NGABA

Bangui 12 juillet 2017 (www.ndjonisango.net): Le ministre des finances et du budget, Henri Marie Dondra, a lancé le 11 juillet 2017 à son cabinet, les travaux d’élaboration du projet de loi de finances pour l’exercice 2018. Les travaux qui ont démarré en interne au niveau du ministère des finances et du budget ainsi que celui de l’économie, du plan et de la coopération se sont étendus aux institutions de la République et des autres départements ministériels, suite à la signature de la lettre circulaire du premier ministre, en juin dernier, instruisant les départements sectoriels à mettre en œuvre les avant-projets de leurs budgets dans le délai fixé par la loi. Ces travaux regroupent tant de cadres issus des ministères sectoriels.

Le lancement de ces travaux, qui vont durer environ dix (10) jours, permet aux ministères sectoriels et institutionnels de la République centrafricaine d’exécuter dans le délai de la rigueur le processus du projet de loi de finances de l’exercice 2018.

Les travaux doivent axer sur l’identification des priorités définies dans les référentiels en matière de développement économique et social, notamment les documents de politiques sectorielles, les résolutions du forum national de Bangui, les priorités sur les grands axes contenus dans le projet de société du Chef de l’Etat, la déclaration de politique générale du gouvernement, le Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique (RCPCA) ainsi que le mémorandum de politique économique et financière du gouvernement du mois en cours de finalisation. Le ministre des fiances a martelé que la priorisation des besoins devra tenir compte des contraintes des ressources afin de rendre plus crédible cet exercice.

« La présente conférence est une occasion de débattre sérieusement sur les ajustements budgétaires nécessaires pour le bon fonctionnement des Institutions de notre pays surtout après le retour à l’ordre constitutionnel. Les contraintes du temps nous imposent un seul tour de conférences budgétaires pour chaque institution de la République et Département Ministériel. C’est pourquoi, les demandes des crédits dont les montants dépassent le seuil doivent être sérieusement examinés au cours de ces travaux afin d’éviter des perturbations de calendrier préétabli », a déclaré le ministre des fiances et du budget Henri Marie Dondra, à l’ouverture des travaux.

Afin de permettre au gouvernement de procéder aux arbitrages successifs avant la transmission de ce projet de loi de finances pour l’année 2018 à l’Assemblée nationale, les institutions de la République et les départements sectoriels doivent tout mettre en œuvre pour que les travaux des conférences budgétaires prennent fin dans le délai imparti.

D’après le membre du gouvernement, l’élaboration du budget de l’Etat est encadrée par un calendrier budgétaire fixé par Décret du 11 août 2016. C’est un exercice qui obéit à un processus long et complexe du fait de la multiplicité et de la sensibilité des informations à prendre en compte d’une part, et à cause du nombre élevé d’administrations et d’organismes qui interviennent dans ce processus d’autre part.

Une légère hausse de croissance économique en 2018

Il faut noter que le contexte dans lequel s’élabore ce projet de loi de finances de l’exercice 2018 est marqué au plan international par une croissance du PIB mondial qui atteindrait 3,5% en 2017 et une croissance attendue en 2018 de l’ordre de 3,6%, selon le FMI.

Au plan national, la situation macroéconomique en 2018 serait marquée par une légère hausse de 0,3% pour atteindre un taux de croissance de 5,0%, contre 4,7% en 2017 et 4,5% en 2016, selon le Directeur Général du budget Alexis Guenengafo. Il a estimé que le taux d’inflation passerait de 3,8% en 2017 à 3,7% en 2018, ce qui demeure supérieur à la norme communautaire de 3%.

« La politique budgétaire en 2018 vise à maintenir le déficit primaire à un niveau soutenable. Ceci, en respectant les engagements pris à l’égard des partenaires techniques et financiers du pays en vue de créer les conditions d’une croissance saine et d’une réduction de la pauvreté» a indiqué Alexis Guenengafo.

D’après le calendrier de ces travaux, le gouvernement doit déposer le projet de loi de finances sur le Bureau de l’Assemblée nationale au plus tard le 15 septembre de cette année. Ce qui permettra au Chef d’Etat de promulguer au plus tard le 31 décembre prochain cette loi de finances après son examen et son vote par les parlementaires le jour de son dépôt.

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