Centrafrique : le Palais de Berengo un domaine public de l’Etat au même titre que le Palais présidentiel, d'après la justice

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Le palais de Berengo@Photo: Erick Ngaba

                     Le palais de Berengo@Photo: Erick Ngaba

Par Erick NGABA
Bangui 14 mars 2018 (Ndjoni Sango) : L’affaire opposant la famille Bokassa au gouvernement centrafricain relative à l’installation temporaire des experts militaires russes au Palais impérial de Berengo est close. Les langues qui se sont déliées par ignorance des textes régissant ce domaine public, se sont tues suite à la conclusion de la Cour de Cassation de Bangui. D’après cette conclusion judiciaire, le site de Berengo, en tant que domaine public de l’Etat, a le même titre que le Palais de la Renaissance.
Le site de Berengo est enregistré sous le numéro 147, à la Direction de l’enregistrement, de la curatelle, du timbre, de la conservation foncière et des domaines, au nom de l’Etat.
Les Centrafricains lambda se demandent comment l’empereur Bokassa a pu trouver des fonds personnels pour construire de telles infrastructures dont un aéroport international, des villas entre autres au profit de domaine familial.
Si ce n’est pas du financement du trésor public, comment son salaire de l’empereur à l’époque pouvait lui permettre de construire tous ces immeubles abritant les institutions de l’empire?
Tout porte à croire que les agitations contre l’installation des Russes sur le site de Berengo résultent d’un jeu des puissances et des lobbies qui cherchent vaille que vaille à maintenir la République Centrafricaine dans une situation de perpétuelle dépendance.
Certes, l’Empereur Jean Bedel Bokassa a été réhabilité de ses peines pénales par l’ancien Chef de l’Etat François Bozizé en 2010.
Cette réhabilitation ne donne pas lieu au Feu Bokassa et sa descendance de rentrer en possession des biens immobiliers ayant servi d’usage publique sous l’empire. Car, d’après le décret numéro, 10.341 du 10 novembre 2010, signé par l’ancien Président François Bozizé, « la réhabilitation ne préjudicie pas aux droits de l’administration et des tirs ».
En fin de compte, avec des documents à l’appui, la Cour de Cassation a tranché. Et les langues qui se sont naïvement déliées se lient aujourd’hui. Pour rappel, la Villa ou le Palais de Berengo a été autorisée par le gouvernement pour l’installation en décembre des militaires russes qui appuient l’opérationnalisation des Forces Armées Centrafricaines (FACA).
L’auteur de l’article :
Erick NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’informations. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325

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