Centrafrique: l’attaque terroriste de l’église de Fatima, un indice de l’émergence du terrorisme

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Le président Touadera avec le Cardinal Dieudonné Nzapalainga à l'Archeveché de Bangui

Le président Touadera avec le Cardinal Dieudonné Nzapalainga à l’Archeveché de Bangui@Com Présidence

Par Hermann LINGANGUE
Bangui 3 mai 2018 (Ndjoni Sango) : La République Centrafricaine fait face aujourd’hui au terrorisme international. L’attaque des terroristes du Pk5 à Bangui, révèle un agenda caché que la communauté internationale doit se mobiliser au chevet de ce pays en crise depuis 2013.
Le conflit centrafricain commence à prendre une autre forme. Les groupes armés qui se battaient entre eux et contre le gouvernement, changent leur mode d’opération. Le pays est envahi par des mercenaires venus des pays limitrophes depuis le déclenchement de conflit.
Le 1er mai 2018, la fraternité Saint Joseph a été désignée par l’église catholique de Centrafrique comme travailleur en guise de la journée de travail. Réunie en la paroisse Notre Dame de Fatima dans le 6ème arrondissement de Bangui, les fidèles catholiques étaient en conclave annuelle.
Une attaque terroriste venait endeuiller toute cette communauté ce jour. Les extrémistes armés du Pk5, réputés pour leur opération terroriste dans la capitale centrafricaine, ont lancé au moment de la prière de la communauté Saint Joseph, une attaque meurtrière avec des armes automatiques et des grenades tuant des fidèles de cette église dont l’Abbé Albert Toungoumalet.
Au cours de cette tragédie, au moins une vingtaine de personnes tuées et centaine de blessés enregistrés à l’hôpital dont une cinquantaine dans les structures médicales de MSF.
La communauté internationale qui était au chevet de la République Centrafricaine durant la crise, doit se mobiliser au côté des autorités du pays afin de barrer la route aux agendas cachant la velléité terroriste. Car, les extrémistes ne sont pas à leur premier acte. Le 28 mai 2015, Ils sont brillés dans les actes de rapts pour exiger des rançons afin d’enrichir leur industrie de terrorisme.
Sous la bénédiction des groupes armés qui leur ont fait appel, le pays est infiltré par des terroristes qui agissent en silence. Leur objectif est de saboter tous les efforts de paix, rendre le pays ingouvernable afin de parvenir l’agenda caché de la partition du pays.
Tout le monde au sommet de l’Etat et dans la rue s’accorde que le terrorisme a frappé les civils en Centrafrique. C’est pourquoi, suite à cette attaque terroriste, les hautes autorités centrafricaines, la société civile, et les organisations internationales ont dans leur indignation, dénoncé l’émergence de ces actes terroristes qui tentent de naitre en République Centrafricaine.
Lors de la visite de soutien au Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga à l’Archevêché de Bangui, le Chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadera, a fermement condamné cette attaque qu’il qualifie de terrorisme.

« je voudrais dire qu’ au nom du peuple centrafricain, nous condamnons cet acte odieux, cet acte de terrorisme sur les paisibles fidèles qui étaient partis pour leur promesse dans la joie et qui en retour, retrouvaient donc la violence, la mort », a déclaré le Chef de l’Etat centrafricain.

Pour sa part, le Cardinal centrafricain dans sa déclaration se demande en ces termes « Derrière ces évènements, je me pose des questions. Il y a-t-il un agenda caché ? »
De son côté, le président de la communauté islamique de Centrafrique, Imam Kobine Layama, e, dénonçant cet acte injustifiable selon lui, demande au gouvernement « de mettre la main sur ces renégats ».
Pour barrer la route à cet acte qui tente de répondre sur le territoire centrafricain, la mobilisation de toutes forces vives de la nation avec l’ensemble de la communauté internationale est urgemment indispensable afin d’éviter le pire à la population déjà meurtrie.

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