Centrafrique : élections du CNJ, les jeunes des Conseils locaux revendiquent la mise en place du comité d’organisation

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Les manifestants devant le ministère de la promotion de la jeunesse@Erick Ngaba

Les manifestants devant le ministère de la promotion de la jeunesse@Erick Ngaba

Par Erick NGABA
Bangui 16 juillet 2018*Ndjoni Sango : Les jeunes leaders des Conseils locaux des 8 arrondissements de Bangui se sont mis en grève contre le ministre de la jeunesse et des sports, Silvère Ngarso. Ils ont revendiqué au membre du gouvernement, la mise place du comité d’organisation devant organiser les élections des conseils locaux des 8 arrondissements de la ville de Bangui en prélude du renouvellement du bureau exécutif du conseil national de la Jeunesse de Centrafrique (CNJ-RCA)
Ils des dizaines de jeunes leaders des 8 arrondissements de Bangui à prendre d’assaut le ministère de tutelle le lundi matin. Des cris de sifflet, des messages brondis sur des papiers, ces jeunes réunis en collectif se sont montés au créneau pour une solution immédiate à la situation des organisations de leurs arrondissements.

« C’est une revendication légitime qui consiste à la mise place du comité d’organisation des élections du Conseil National de la Jeunesse. Le bureau du Conseil est arrivé à la fin de son mandat après 3 ans, il est question de mettre en place un comité d’organisation chargée de renouveler les bureaux  des arrondissements et  le bureau du CNJ. Chose qui n’a pas été faite, c’est pourquoi nous nous sommes rapproché du ministère de la promotion de la jeunesse pour que ce comité soit mis en place en vue de mettre dans un bref délai les bureaux des arrondissements afin de pouvoir organiser les élections du bureau du CNJ », a expliqué Gabin Darnay, leader jeune, prétendant candidat aux élections du Conseil National de la Jeunesse.

Selon les textes du Conseil national de la Jeunesse, le comité d’organisation des élections doit être mis en place 90 jours avant la fin du mandat du Bureau en exercice. Les revendicateurs ont parlent d’une vide juridique et le non-respect des textes régissant l’organisation et le fonctionnement du Conseil.

« Depuis 4 mois écoulés, il n’y a aucun comité impartial mis en place pour pouvoir organiser les élections. Et nous avons assisté aux élections du 8ème arrondissement et nous ne voulons pas que ça soit la même chose. Ce n’est pas au bureau actuel du CNJ qui arrive à la fin de son mandat d’organiser les élections des bureaux des arrondissements », a ajouté Gabin Darnay.

Face à leur revendication, le ministre de la promotion de la jeunesse, Silvère Ngarso, a reçu à son cabinet les représentants des jeunes des arrondissements. Au sortir de leur discussion, le membre du gouvernement ensemble avec les membres du bureau du CNJ a prodigué des conseils aux jeunes en colère afin de se ressaisir.
Accusé par les leaders jeunes des arrondissements d’avoir manigancé le ministre de tutelle pour orienter les élections des bureaux arrondissements, le président du CNJ, Hugues Francis Mongobé, a estimé qu’il se pose un souci majeur sur les textes juridiques et de ressources financières.

« Je pense que ce sont des revendications fondées car il s’agit du renouvellement du bureau exécutif. Sauf qu’il a deux soucis majeurs qui nous bloquent un peu. Premièrement, c’est le cadre juridique qu’il faut repenser. Après 3 ans d’exercice, je pense qu’il y a des besoins à retoucher nos textes de base. Pour cela, il faudrait absolument un congrès, une assemblée générale avec l’ensemble des jeunes des provinces avant d’enclencher le processus. Deuxièmement, c’est le moyen financier. C’est depuis le mois de janvier que nous avons soumis des projets pour renouveler tous organes de base mais jusqu’aujourd’hui il n’y a pas de réponse. Sinon, nous avons la volonté de faire avancer les choses », a indiqué Hugues Francis Mongobé.

Le cadre référentiel de base dont le président du CNJ a fait allusion, stipule qu’il faut avoir un diplôme niveau licence pour être éligible à la présidence des bureaux locaux et du CNJ. De l’avis du ministre de tutelle et du président du CNJ, il faudrait revoir les textes de base afin de modifier ce cadre référentiel permettant aux jeunes ayant niveau bac d’être éligible.

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