Centrafrique : destitution de Meckassoua, le Groupe Mologbama  juge illégale la démarche des députés

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Serge Magloire Mologbama, Propriétaire Directeur du Groupe Mologbama et Associés

Serge Magloire Mologbama, Propriétaire Directeur du Groupe Mologbama et Associés

Par Fred Mondo-MOLO
Bangui 25 octobre 2018—Ndjoni Sango : Le Directeur du Groupe Mologbama et Associés, Serge Magloire Mologbama, a jugé illégale la démarche des députés relative à la motion de destitution du président de l’Assemblée nationale de Centrafrique, Abdou Karim Meckassoua. C’est au cours d’une conférence de presse à Bangui, que le propriétaire de cette société unilatérale à responsabilité limitée, a estimé que la procédure de destitution du PAN est entachée de nombreuses irrégularités.
La motion de destitution du président du parlement centrafricain continue de défrayer la chronique. Des partis politiques, la société civile, s’en prononcent pour donner leurs points de vue qui se divergent. Au rang de ces entités, le Groupe Mologbama et Associés n’a pas tardé pour donner sa position.

« Pendant que les principaux acteurs, tant nationaux qu’internationaux, recherchent des solutions durables de sortie de crise, l’unité  nationale et la stabilité de nos institutions, le 17 octobre 2018, certains députés ont introduit une demande de destitution du président de l’Assemblée nationale de Centrafrique, l’Honorable Abdou Karim Meckassoua, qui a recueilli quatre-vingt-quinze (95) signatures. Seulement, cette demande de destitution tant sur la forme que sur le fonds, ne respecte pas les dispositions de l’article 70 de la constitution du 30 mars 2016, reprécisées par l’article 12 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale », a déclaré Serge Magloire Mologbama, Propriétaire Directeur du Groupe Mologbama et Associés.

Le Groupe a introduit une pétition à la Conférence des présidents de l’Assemblée Nationale pour dénoncer la démarche de destitution entamée par les 95 des 140 députés de la nation centrafricaine. Dans sa pétition, le Groupe Mologbama  a fait savoir que la procédure de destitution n’est ni fondée en droit, ni fondée dans les faits, au regard de la constitution du 30 mars 2016.
Par la même occasion, le Groupe Mologbama revendique le respect de l’article 71 de la constitution interdisant tout mandat impératif et demande à ce titre à la Conférence des présidents de l’Assemblée Nationale de prononcer l’irrecevabilité de la demande de destitution du président de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua. Or, entre temps dans la journée d’hier, la Conférence des présidents de l’Assemblée Nationale a déjà jugé recevable la demande de destitution dont le jour de vote est fixé demain vendredi.

« Nous, acteurs politique, acteurs de la société civile et acteurs du secteur privé, forces vives de la nation centrafricaine, appelons la Conférence des présidents de l’Assemblée Nationale de rejeter purement et simplement cette demande de destitution institutionnellement fondée, mettant en péril l’unité nationale et la stabilité institutionnelle, gage de l’émergence de la RCA, à l’horizon 2035, et de son développement véritable à l’horizon 2060 », a-t-il renchéri.

Pour Serge Magloire Mologbama, les griefs soulevés par les députés signataires de la destitution du PAN Meckassoua, ne correspondent pas aux motifs de destitution prévus par les textes. Car, pour lui, le PAN ne peut être destitué que sur la base des textes de loi.
Le Président de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua, est reproché par les députés des cas entre autres de malversations financières, mauvaise gestion de l’administration, de la mal gouvernance.

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