Centrafrique : partialité des casques bleus, la Minusca rejette les accusations

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les casques bleus de la Minusca à Bangui en 2017@Erick Ngaba

les casques bleus de la Minusca à Bangui@Erick Ngaba

Par Erick NGABA
Bangui 25 novmebre 2018—Ndjoni Sango : La Minusca rejette les accusations portées contre ses casques bleus d’implication dans un complot contre les autorités et le peuple centrafricains. Ces accusations font suite aux massacres des civiles dont les casques bleus de la Minusca  auraient reçu des instructions de ne pas intervenir contre les groupes armés pour empêcher des exactions.
Dans un communiqué publié la semaine dernière, la Minisca dit avoir constaté depuis quelques semaines à Bangui, des accusations dans les journaux locaux et sur les réseaux sociaux contre ses forces.

« La Minusca dénonce vivement ces messages inacceptables, nuisibles et d’une extrême gravité ainsi que ceux qui les véhiculent et leurs auteurs moraux, dont le seul objectif est de saboter le processus de paix en cours. La Mission souligne que ces accusations sont de nature à mettre en danger le travail quotidien et inlassable des milliers de casques bleus déployés à Bangui et dans les préfectures pour protéger les populations civiles des violences commises par les groupes armés, souvent au péril de leurs vies », a indiqué la Minusca dans son communiqué.

La mission onusienne, jugée inefficace et passive par la population et les autorités du pays, juge inacceptable une tentative délibérée de manipulation mettant en cause son impartialité. Elle rappelle que dans la plupart des localités où ils sont déployés les casques bleus constituent le dernier rempart pour protéger les populations civiles contre la violence aveugle des groupes armés.
Toutefois, elle reconnaît l’énorme défi auquel elle fait face dans la mise en œuvre de son mandat en faveur de la paix en Centrafrique. Elle rappelle que dans certaines localités comme Paoua, Bangassou et Bambari, ses militaires et policiers travaillent avec les forces de sécurité intérieure et les FACA.
Par ailleurs, elle rappelle que la réponse à la crise n’est pas exclusivement militaire et souligne que le recours à la force vise  avant tout à contribuer à créer un environnement propice au dialogue, dans le cadre de l’Initiative de l’Union africaine pour la paix et de réconciliation pour la RCA, en vue de parvenir à une solution politique de la crise centrafricaine.
La mission souligne que la marche vers la paix et la réconciliation est une tâche ardue qui exige l’unité de tous, Centrafricains et partenaires.

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