RCA: MINUSCA, il est temps de partir

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Caricature illustrant la patrouille de la Minusca
Caricature illustrant la patrouille de la Minusca

Caricature illustrant la patrouille de la Minusca
Caricature illustrant la patrouille de la Minusca

Par Mamadou NGAINAM
Bangui 31 mai 2019–(Ndjoni Sango):L’information circulant dans les médias indiquent que la MINUSCA aurait pu empêcher le meurtre des civils dans l’Ouham-Pendé, pourtant se sont retirés de la localité. D’après les habitants locaux, ils comptaient qu’ils viendraient au secours. Plus de 30 personnes ont été froidement abattues.
Lorsque Parfait Onanga-Anyanga était encore chef de la MINUSCA, il avait déclaré que, malgré le contingent de 13 milles soldats armés, ils ne peuvent pas assurer la sécurité en RCA. Déjà à cette époque-là, les théories sur leur inactivité se multipliaient : soit les Casques bleus ne veulent pas risquer leurs vies, soit ils ont bien d’autres motivations.
Mais quand il s’agit de la tuerie à Paoua, seul le désir de déstabilisation peut expliquer l’inactivité des pacificateurs. Malheureusement, cette théorie n’est pas privée de sens. Or, les Casques bleus ont déjà été interceptés à Bambari, lorsqu’ils avaient tué deux civils en moto et essayaient de les faire passer pour des bandits, comme quoi c’était une attaque contre les soldats.
Et même si la déclaration de la MINUSCA sur le meurtre de deux Centrafricains a été démentie, les tueurs n’ont pas passé au Tribunal. Quant à la situation à Paoua, des histoires similaires ont déjà eu lieu. Chaque fois que les habitants subissaient une attaque, les Casques bleus trouvaient des raisons pour rester inactifs. A Alindao, Bambari, Bangassou, Notre Dame de Fatima : beaucoup de nos concitoyens ont été tués, pourtant la MINUSCA, se trouvant non loin des lieux n’intervenait pas.
Mais l’inactivité des Casques bleus n’est pas ce qui est le plus décevant. Eux-mêmes, ils commettent des crimes et c’est ce qui est le pire dans l’histoire. Depuis 5 ans de présence en Centrafrique le nombre d’agressions enregistrées a dépassé 400. Ils violent les femmes, les enfants et restent impunis.
Même si l’on se rend compte de l’importance des missions gravées dans des documents, la présence de la MINUSCA en République centrafricaine demeure redoutable. Si ces soldats ne sont pas en mesure d’assurer leurs responsabilités et, d’autre part, eux-mêmes commettent des crimes, ils doivent quitter notre pays.

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