RCA: la société civile (COSC) exige plus de la protection des civils

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Les membres du cadre de Concertation des Organisations Nationale de la société civile en Centrafrique

Par Cyrille YAPENDE

Les membres du cadre de Concertation des Organisations Nationale de la société civile en Centrafrique

Bangui 26 février 2020—(Ndjoni Sango) : Suite aux multiples affrontements intergroupes armés qui se sont déroulés à Birao, une ville située au nord-est de la République Centrafricaine, entrainant d’énormes pertes en vies humaines au sein de la population civile, le cadre de Concertation des Organisations Nationale de la société civile en Centrafrique (COSC) demande ce mardi 25 février, à la MINUSCA, l’Union européenne(UE) et le gouvernement de tout mettre en œuvre pour protéger la population civile contre les « représailles planifiées par les ennemis de la paix »
Le cadre de concertation des organisations nationales de la société en Centrafrique n’est pas resté ignorant par rapport à la situation d’insécurité dans la Vakaga plus précisément à Birao, unanimement, ces derniers demandent à la Communauté internationale et le gouvernement de protéger la population civile contre.

« Les représailles planifiées par les ennemis de la paix, les saigneurs de guerre, les mercenaires et les criminels, ce, conformément à la Constitution du 30 mars 2016 et les mécanismes de sanction prévues dans l’accord politique », ont-ils précisé dans leur déclaration commune signée le 20 février 2020.

Pour eux, ces affrontements intergroupes armés relèvent des caprices des leaders du FPRC, du MLCJ, du PRNC dont certains seraient manipulés selon leurs propres termes avant d’ajout

«Pourtant, le FPRC et le MLCJ sont tous signataires de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA », ont lâché les membres du cadre des organisations de la société civile qui ne caressent pas dans le sens du poil les leaders des deux factions actives et armées de Birao qui s’affrontent ces derniers temps.

A cet effet, le C.O.S.C interpelle ainsi la MINUSCA, mission des Nations-Unies en Centrafrique à faire appliquer la résolution 2387 (2017) adoptées par le Conseil de Sécurité en sa 8102ème séance, le 15 novembre 2017, lui donnant mandat sur ses tâches prioritaires en termes concernant la protection des civiles.

« Protéger la population civile qui se trouve sous la menace des violences physiques, sans préjudice de la responsabilité principale des autorités centrafricaines et des principes fondamentaux du maintien de la paix définis dans la déclaration de S/PRST/2015/22», a rappelé à la MINUSCA, Chantal Solange Touabena de la plateforme SCRCA.

Elle poursuit en ajoutant que la Mission onusienne doit « prendre des mesures actives en appui aux autorités centrafricaines pour anticiper, écouter et répondre efficacement à toute menace grave ou crédible à l’encontre de la population civile et, à cet égard améliorer les systèmes d’alerte précoce, tout en maintenant un déplacement préventif et une présence mobile flexible, et robuste et en organisant des patrouillent actives, en particulier dans les zones à haut risque », a-t-elle conclu.
Sur la gestion des armes et des munitions, le C.O.S.C demande à la MINUSCA de saisir, confisquer et détruire activement, selon « qu’il conviendra » les armes et les munitions des éléments armés, y compris de toutes les milices et autres groupes armés non étatiques, qui refusent de déposer les armes, en croire les signataires de ladite déclaration.
Par ailleurs, suite aux multiples plaintes introduites, le C.O.S.C demande avec « instance » à la Cour Pénale Spéciale (CPS) de délivrer un mandat d’arrêt immédiat à l’encontre des responsables des groupes armés qui continuent de commettre des crimes dans l’arrière-pays, ce, après la signature de l’APPR.
Concernant les leaders des groupes armés, cette plateforme exige des responsables des groupes armés dont Nourredine Adam, Issa Issaka Aubin, Gilbert Toumou Déya et Abdoulaye Hissein de cesser les hostilités afin de permettre à la population de la Vakaga de vaquer librement à ses occupations.
Pour finir, les 19 signataires de cette déclaration commune demandent enfin à la population de Bamingui Bangoran de ne pas céder à la manipulation et de garder son calme.           

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