RCA: quand les véhicules de mission de l’ANE font du trafic

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Centrafrique-ANE-Ndjoni-Sango
Un véhicule des agents ressasseurs de l'ANE sur la route de Bossemptelé@photo Kizer Maïmou

Par Kizer MAIDOU

Bangui 25 Août 2020-(Ndjoni sango) : En dépit des défis de l’heure pour l’enrôlement sur la liste électorale et les conditions des agents tablettes, l’autorité nationale des élections continue d’ouvrir ses portes à certains problèmes de haut risque. Cette fois-ci avec les véhicules de mission qui font du commerce sur le dos de l’ANE.

De nombreux constats ont été faits sur le terrain. Il n’y a pas de secret de polichinelle. Les plus récents, c’est lors des missions de  déploiements des agents tablettes dans les villes reculées du pays. Et ce avec les superviseurs chefs de mission. Lors d’une mission effectuée dans la préfecture de la Sangha Mbaéré, Mambéré-Kadeî, Nana Mambéré dont Ndjoni sango fait partie, les cas sont enregistrés au vu et au su de tous.

Les chauffeurs et les superviseurs chefs de mission profitent des ordres de mission que leur  a octroyée l’ANE pour faire du trafic et remplir leurs propres poches. Le plus mal est que ces véhicules qui sont en surcharge passent sous le regard des agents de barrière : Gendarmes, policiers, douane, etc.

D’ores et déjà, on sait que ces véhicules en location sont payés aux propriétaires à valeur de 8O.000 franc cfa le jour. La consommation en carburant  est à la charge de l’entité et les chauffeurs sont pris en charge par leur patron. Les superviseurs de l’ANE ont leur frais de mission, comme on aime le dire, l’argent ne suffit jamais.

A Nola par exemple, la gare routière est une plaque tournante des chauffeurs pour la vente de carburants. Chacun tire les ficelles de son côté pour gagner de l’argent. Malheureusement en cours de trajet, certains de ces véhicules tombent en pannes sèche alors que d’autre tombent en panne technique.

Généralement, panne de cardant ou de lame maîtresse à cause des surcharges, nonobstant l’impraticabilité de certaines routes.  Un des chauffeurs interrogé sur cette pratique qui a requis l’anonymat trouve comme raison un moyen de ravitailler leurs familles à Bangui. L’incrédulité ne tue pas le Centrafricain.

L’autorité nationale des élections avait officiellement lancé le processus d’enrôlement sur la liste électorale le 23 juin. Les activités ont démarré le 30 juin, celles de la capitale sont terminées. Mais  dans les arrières pays les opérations continuent dans des conditions d’insécurité.  Sachant que plus de 4OO véhicules sont loués par l’ANE pour ces missions qui vont encore durer.

Avec ce rythme le duo chauffeurs-superviseurs vont se faire assez d’argent. Jusque-là aucun cas de forces majeures n’est encore enregistré. Mieux vaut prévenir que guérir : les cadres de l’ANE doivent prendre leur responsabilité pour éviter cette pratique de quête mafieuse d’argent.

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