RCA: sous un dispositif militaire robuste, le peuple a pu voter

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Les électeurs en queue pour voter à l'école de Galabadja à Bangui @crédit photo Erick NGABA

Par Erick NGABA

Bangui 28 décembre 2020—(Ndjoni Sango) : Le double scrutin tant évoqué en République centrafricaine a finalement eu lieu le 27 décembre 2020, conformément au chronogramme établi par la cour constitutionnelle. Sous un dispositif militaire des forces nationales et internationales notamment les casques bleus de la Minusca et la force spéciale rwandaise, les électeurs se ont massivement rendus aux urnes hier pour choisir le président de la République et les députés.

Même si le scrutin n’a pas pu avoir lieu dans plusieurs villes du pays affectées par les rebelles de la CPC, on retient que les élections en générale se sont tenues en République centrafricaine.

Le peuple centrafricain a bravé le climat sécuritaire tendu pour s’exprimer sur la voie de la démocratie. Dès 5 heures du matin, les électeurs sont déjà pointés devant les bureaux de votes. Le scrutin s’est déroulé tôt à l’heure indiquée dans certains bureaux de vote pendant qu’il y a du retard accusé dans d’autres bureaux où l’organe en charge d’organiser les élections connaît de difficultés d’ordre logistique pour pouvoir acheminer à tant les matériels électoraux.

Dans la capitale, le scrutin a lieu sans incident majeur. L’on peut dire que grâce à la surveillance des forces armées centrafricaines, la police, la gendarmerie, la force spéciale rwandaise, les casques bleus onusiens de la Minusca, le vote a été un succès à Bangui sur le plan sécuritaire.

C’est le résultat du plan intégré de la sécurisation des élections élaboré conjointement par le gouvernement centrafricain et la Minusca pour permettre aux électeurs de voter dans un climat apaisé.

Seulement, ce plan n’a pas pu marcher dans d’autres localités du pays où ces élections n’ont pas eu lieu du fait de la présence des rebelles de la Coalition des patriotes pour le Changement (CPC) qui ont investi plusieurs villes du pays afin d’empêcher la tenue du scrutin.

En appelant la population à se rendre massivement aux urnes, le chef de l’Etat sortant Faustin Archange Touadera a dénoncé l’insécurité créée par les rebelles ayant empêché la tenue du scrutin certaines localités du pays.

« Selon la constitution de notre pays, chaque citoyen a le droit de choisir librement ses dirigeants. C’est un moment pour la République centrafricaine qui doit sortir de ce moment de crise. Perpétrer les violences pour empêcher le peuple à s’exprimer sur la voie de la démocratie est grave», a-t-il dénoncé.

Par ailleurs, le G5+, un groupes des diplomates et partenaires financiers de la République centrafricaine, a dénoncé cette situation dans un communiqué publié à la vielle du scrutin.

« Le G5+ dénonce les actions entreprises par la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), en étroite coordination avec l’ancien président François Bozizé, pour empêcher la tenue d’élections pacifiques le dimanche 27 décembre occasionnant le déplacement forcé de populations« , condamne le communiqué de G5+.

La tenue des élections dans ce contexte est un signal que le peuple centrafricain a envoyé aux fauteurs de trouble qui ont planifié l’empêcher. Il y a maintenant l’urgence de rétablir l’ordre dans les villes affectées par les rebelles.

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