RCA: vive tension politique entre les candidats Balalou et Massikini au sujet des victimes d’un accident

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Maxime Balalou, ministre chargé du secrétariat général du gouvernement@crédit photo Kizer Maïdou

Par Kizer MAÏDOU

Bangui 2 mars 2021— (Ndjoni Sango): Le feuilleton de dénigrement entre les deux candidats adversaires aux législatives dans la 2ème circonscription du 2ème arrondissement, ne semble pas encore terminé. La tension est électrique entre Maxime Balalou et Mathurin Massikini, suite à une sortie médiatique des victimes d’un accident en décembre 2020.

Vous avez certainement lu dans les colonnes de Ndjoni Sango de mi-décembre,  la version de Maxime BALALOU, dénonçant une nouvelle qui circulait comme quoi, son fils aurait heurté nombre de certains sympathisants du camp de son challenger Mathurin Massikini.

Or, selon les explications du candidat de MCU qui rejetait ses accusations, l’incident s’était déroulé dans la nuit du samedi 12 au 13 décembre dernier. Un véhicule d’un membre de sa campagne a fait un accident sur l’avenue David Dacko dans le 2ème arrondissement. Un accident qui a couté à 5 personnes des dégâts corporels et matériels délicats. Deux d’entre elles ont eu des blessures graves et furent transférés à l’Hôpital communautaire de Bangui pour des soins médicaux qui étaient entièrement à sa charge.

Face à une sortie médiatique lundi 1er mars des victimes sur les ondes de RJDH qui demandent une réparation de la part de Balalou, l’affaire refait surface. Dans un point de presse animé le lendemain,  Maxime Balalou monte au créneau et accuse son challenger d’être à la manœuvre et en connivence avec la radio fréquence RJDH pour le dénigrer  et nuire à sa réputation :

 « Plus tard qu’avant-hier, j’ai eu des informations que quelques uns des victimes ont été reçus au domicile de mon adversaire, monsieur MASSIKINI.  Il leur a rémis de l’argent pour les inciter à me salir en portant plainte contre moi. Et pour cette raison, j’ai été surpris de recevoir un appel d’un journaliste de RJDH en voulant savoir mon point de vue. Il me faisait savoir que des gens sont venus le voir parce qu’ils ont été victimes d’accident de la route il  y a quelques mois et qu’on n’a pas pris soins d’eux. Quelle était la motivation de ce journaliste? J’étais choqué je lui ai demandé de se rapprocher du commissariat du 2ème pour être au parfum de ce qui s’est passé. Dans la même journée, des publications ont été faites pour me dénigrer.  Ces publications sont indignes à la profession, autant je soutiens les journalistes dans ce pays autant je dénonce des pratiques qui frisent la part des relais de corruption», s’est indigné Maxime Balalou qui envisage faire recours auprès du HCC pour le compte de RJDH et traduire en justice les victimes pour diffamation.

Contacté par la rédaction de Ndjoni Sango, Mathurin MASSIKINI, candidat à sa propre succession dit ne pas se reconnaître dans cette posture, ni connaître l’identité des victimes :

« Je me nettoie les mains, je vous assure je ne connais pas les aboutissements de ce problème d’accident. Je ne connais même pas ces allégations, on travaille pour le pays, lui aussi il travaille pour le pays, qu’il reste dans ces carreaux. Je réfute tout ce qu’il a dit, ça l’engage avec ses victimes ou je ne connais pas leurs origines bien sûr qu’ils sont dans ma circonscription», a démenti le candidat.

Cependant, les victimes qui désapprouvent leur appartenance à une couleur politique, ni du côté de Massikini ni de Balalou, se disent agir pour leur santé, pour une réparation face à « l’engagement non abouti » du candidat Balalou. Miguel qui tenait encore sur ses deux béquilles et Prince qui a perdu sa cabane suite de cet accident sont mécontents, d’après eux, de l’inaction du candidat qui avait promis leur faire des suivis une fois sortie de l’Hôpital:

« Lorsque nous étions sortis de l’hôpital, il était venu nous voir à la maison, il nous a fait des promesses pour continuer la suite des soins médicaux, mais par après, un de nous était parti le voir pour des ordonnances. Lui-même a affirmé pour dire qu’il ne va rien faire», se sont plaint les victimes qui comptent maintenant sur la justice pour une meilleure solution.Au total, 5 victimes dont deux étudiants et 3 élèves étaient tombés sous le coup de cet accident antérieur. Jusqu’alors l’un des leur qui a perdu ses deux jambes se trouve encore à l’hôpital et risque de perdre une année académique.

Pour l’heure on se demande pourquoi toutes ces agitations à quelques jours du début des campagnes de second tour des législatives prévues du 6 au 12 mars prochain ?

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