Par Franck GOUNENDJI
Bangui 16 mars 2021— (Ndjoni Sango) : 15 mars 2003, 15 mars 2021, 18 ans jour pour jour que cette date demeure ancrée dans la tête des Centrafricains. Le 15 mars 2003, le Général François Bozizé à la tête d’une rébellion armée, renversa le régime démocratique du feu Ange Félix Patassé.
On se rappelle encore que durant son règne de 2003 à 2012, l’ancien président François Bozizé célébra chaque 15 mars la commémoration de son cout d’Etat contre la démocratie et le peuple centrafricain.
15 mars a été une journée de gloire de ceux qui se faisaient appeler « Libérateurs ». Libérateurs pour désigner ceux avec qui, le Général d’armée François Bozizé prenait le pouvoir.
Aujourd’hui, 9 ans après son règne, les donnes ont changé. Après l’invalidation de sa candidature par la cour constitutionnelle centrafricaine en décembre 2020, le Général Bozizé a repris le maquis comme en 2003. Cette fois-ci, ce n’est plus le cas. L’ancien président a célébré hier 15 mars 2021, son jour de gloire dans le maquis.
Or, l’ancien président qui devrait bénéficier de la main tendue de l’actuel président de la République, Faustin Archange Touadera, pour vivre dignement sa vieillesse et sa retraite politique en sa qualité d’ancien chef de l’Etat et officier supérieur de l’armée centrafricaine, se retrouve aujourd’hui dans la brousse. Dans des conditions indignes, il est en cavale.
De nouveau à la tête d’une coalition rebelle dénommée Coalition des patriotes pour le changement (CPC), l’ancien président François Bozizé est aujourd’hui pourchassé l’offensive des forces armées centrafricaines (FACA) et forces alliées russes et rwandaises déterminées à mettre fin à la rébellion CPC.
Le 15 mars, jour précieux de l’ancien président centrafricain est passé hier mercredi inaperçu comme de rien n’était. Ce qui revient à dire que les Centrafricains considèrent désormais le 15 mars comme un non-évènement.
