RCA: un dialogue de piège sollicité par les partenaires des groupes armés

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Marche de protestation contre un dialogue

Par Firmin DIMBA

Bangui 26 mars 2021— (Ndjoni Sango) : Le peuple Centrafricain commence déjà à avoir mal des dialogues, concertations, conférences nationales sur les multiples crises militaro-politiques qui ne cessent de miner la République Centrafricaine depuis plusieurs années, gâchant ainsi la vie de toute une nation.

De Patassé à Bozizé, nous avions connu plusieurs dialogues, médiations dont la communauté internationale à travers les différents mécanismes et institutions de règlement de conflits, ont intervenus en Centrafrique. Nous voulons parlés de la MINURCA, MISAB, BONUCA et aujourd’hui, la MINUSCA sans compter la CEMAC, la CEEAC et bien sur la CENSAD.

Plusieurs médiateurs dont le feu Président OMAR BONGO ONDIMBA, le feu AMADOU TOUMANI TOURE, SASSOU NGUESSOU, BONGO Ali, tous ont été au chevet de la République Centrafricaine. Après le retour à l’ordre constitutionnel, le Président Faustin Archange Touadera, a bien fait de trouver une formule propre à lui, afin d’éviter des foras de dialogue.

Après le dialogue, appelé Forum de Bangui en 2015, le Chef de l’Etat estimait qu’il fallait continuer dans le même ordre d’idée à l’issue de laquelle, tous les groupes armés et les composantes de la Société civile et des politiques avaient apposés leurs signatures lors de ce forum.

C’est dans cette optique que, le Président Touadera, sous l’auspice des partenaires en particulier la Fédération de la Russie, avaient organisés la rencontre de Khartoum où, tous les groupes rebelles avaient signés le document final à Bangui le 06 février 2019.

Jusqu’à ce jour, le Chef de l’Etat, estime et déclare que, seule la voix du dialogue à travers cet accord est encore d’actualité pour une sortie onéreuse de la crise militaro-politique en RCA. Qu’à cela ne tienne, d’où vient cette résurgence de violence brutale inattendue qui va compromettre les efforts consentis par la communauté internationale pour la déstabilisation du pouvoir ?

Aujourd’hui, le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans l’arrière-pays, est presque effectif. Le redéploiement des Forces Armées Centrafricaines (FACA), dans certaines zones occupées redonne confiance à la population qui reprend goût à la vie. C’est pourquoi ; l’opinion nationale s’accorde avec le Chef de l’Etat pour la poursuite de l’opération de déguerpissement des rebelles partout où ils se trouvent. Que les ennemis du peuple Centrafricain qui soutiennent les rebelles, laissent le temps au gouvernement de pacifier le pays.

Et pourtant, le programme DDRR dont la communauté internationale s’engageait à financer, n’a pas pu être exécutoire et cela est l’une des causes des échecs de retour de la Paix et de la sécurité en RCA. C’est pourquoi, nous pensons que le temps n’est plus au dialogue, mais plutôt à l’action, car la récréation est terminée.

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