RCA: le limogeage du ministre de la jeunesse marque-t-il le début de la lutte contre les crimes économiques ?

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Régis Dounda, ministre de la jeunesse

Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 8 avril 2021— (Ndjoni Sango) : Dans un Décret présidentiel publié et diffusé à la date de mardi 06 avril 2021, le président de la République Faustin Archange Touadera, a limogé avec effet immédiat, le ministre de la Jeunesse et des sports Régis Lionel Privat Dounda, pour multiples raisons le concernant. Ce limogeage marque-t-il le début d’une lutte contre les crimes économiques comme l’a annoncé le président Touadera dans son discours d’investiture ?

L’ancien ministre de la jeunesse et des sports, a été radié définitivement de son poste à cause  de plusieurs motifs qui pèsent sur lui. Le présent décret procédant à sa destitution a énuméré les causes et motifs de son arrêt de fonction.

Nommé par Décret n°19.072 du 22 mars 2019, par le Premier ministre Firmin Grébada, ce membre du gouvernement a eu à travailler pour une période de 2 ans au sein de ce ministère avant son limogeage.

On peut citer entre autres : Selon le rapport de l’inspection générale d’Etat, daté du 23 janvier 2021, relatif à la vérification des loyers versés par la société BOCOM Petroleum Centrafrique, au ministre de la Jeunesse et des sports, ayant établi les crimes de faux et usage de faux et détournement de deniers publics et sans qu’il soit besoin d’attendre l’issue d’une poursuite judiciaire.

L’ex-ministre de la Jeunesse et des sports, a eu des déboires récents avec l’équipe nationale cadette concernant leurs primes de matchs et autres, lors de leur départ pour le stage au Royaume du Maroc, afin de participer à la compétition des U 20 qui a eu lieu en Mauritanie.

La mésentente avec les dirigeants de cette discipline sportive cadette concernant la somme de 140 millions de FCFA qui devrait être remise aux joueurs pour leurs séjours au Maroc et en Mauritanie dont l’ex-ministre n’avait remis que cent huit millions aux dirigeants avec la promesse de garder les trente-deux millions sur le compte du dit ministère.

Ce qui a posé le problème entre lui et le staff de cette équipe et il a fallu que ces dirigeants fassent la pression et exigent le reste de cet argent reçu auprès du gouvernement et autres entreprises, pour que l’ex-ministre remette le reste des trente-deux millions à son gestionnaire pour leur remettre à l’aéroport Bangui M’poko avant leur départ pour le Royaume chérifien.

Par ailleurs, il y a aussi l’affaire BOCOM, dont le nom du ministre de la jeunesse est cité dans une malversation financière liée à la location ou au vente d’un espace au sein de l’omnisport de Bangui devant service à la construction d’une station de service de vente des produits hydrocarbures.

Le 30 mars 2021 le jour de son investiture, le président Touadera a sonné la fin des crimes économiques.

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