RCA: pourquoi les groupes armés décident de quitter la CPC de Bozizé ?

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Le chef rebelle de l'UPC Ali Ndarassa et ses élements

EDITORIAL

Par Erick NGABA 

Bangui 9 avril 2021—(Ndjoni Sango) : Pourchassés par l’offensive des forces armées centrafricaines (FACA) appuyées par les forces russes et rwandaises, les groupes coalisés de la CPC ont décidé un à un de quitter le navire CPC. Car, ils n’ont, bien évidemment, pas obtenu ce qu’ils attendaient avoir.

Aujourd’hui, la coalition des patriotes pour le changement (CPC) est sur le point de disparaître. Les opérations de ratissage lancées par les FACA et leurs alliés russes et rwandais ont causé de lourdes pertes à cette coalition rebelle coordonnée par l’ancien chef de l’Etat, François Bozizé.

Les groupes armés signataires de l’accord de paix avec le gouvernement ont le profond regret de suivre François Bozizé dans cette mésaventure. Pour les avoir à sa cause, le Général Bozizé leur a fait des fausses promesses.

Accorder l’amnistie, accorder les grades ayant fait l’objet de revendication, incorporer leurs éléments dans l’armée centrafricaine, accorder des postes ministériels, et d’importantes sommes d’argents, ce sont là les promesses fallacieuses de François Bozizé aux chefs rebelles.

Mercenaires étrangers pour la plupart, les chefs rebelles ayant constitué la CPC ont estimé mieux gagner en appuyant l’ancien président à prendre le pouvoir que l’accord de paix du 6 février 2019.

Six des 14 groupes armés signataires de l’accord de paix l’ont suivi dans cette mésaventure qu’ils regrettent tous aujourd’hui. Car, ils ont lourdement perdu en hommes en matériels dans cette guerre avec les forces gouvernementales.

C’est pourquoi, Ali Darassa Mahamat de l’UPC qui occupait à lui seul quatre préfectures de la RCA notamment la Ouaka, Basse-kotto, Mbomou et Haut-mbomou, a décidé de quitter la CPC afin de réintégrer l’accord de paix 6 février qui lui était profitable.

Car, aujourd’hui, ce mercenaire tchado-nigérien a perdu ces localités qui permettaient de s’enrichir à travers l’exploitation illégale des diamants et or, le bétail, le café, et les taxes qui faisaient de lui un chef rebelle riche.

Des pertes en hommes et des biens, les promesses n’ont réalisés de Bozizé, l’avancée des forces gouvernementales qui récupèrent les zones sous contrôle des groupes armés, et l’échec cuisant de marcher sur Bangui constituent un cauchemar pour les groupes armés de CPC, d’où la nécessité d’abandonner cette mésaventure.

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