RCA: et si le corps médical prend à cœur le problème sanitaire pour réduire le taux de mortalité?

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Hôpital communautaire de Bangui @photo Marly Pala

Par Marly Pala         

Bangui 17 mai 2021—(Ndjoni Sango). Depuis quelques années, les cliniques privées poussent comme des champignons en Centrafrique. Et la quasi-totalité de ces dispensaires appartiennent à des médecins qui travaillent dans les centres hospitaliers du pays. Le constat est que ces personnels médicaux privilégient beaucoup plus leurs cliniques que les hôpitaux nationaux, car celles-ci leur apportent beaucoup d’argent. Or, ils sont des fonctionnaires de l’Etat qui ont prêté serment pour sauver des vies sans distinction.

Sauver des vies à travers les traitements sanitaires, sans distinction de race et de rang social, est la mission première des corps médicaux dans le monde entier, c’est-à-dire, médecins, infirmiers, secouristes et autres agents similaires. Mais en Centrafrique, cette mission est reléguée au second plan. Car, beaucoup de ces personnels soignants créent des cliniques privées dans les quartiers et y passent le maximum de leurs temps, contrairement dans les centres hospitaliers où ils ont été intégrés. Ce qui fait que beaucoup de personnes meurent à cause du retard dans les consultations ou encore traitements.

Aujourd’hui, on se rend compte que de nombreux médecins et infirmiers, viennent comme bon leur semble, sur leur lieu de travail, c’est-à-dire, dans les grands hôpitaux, parce qu’ils doivent d’abord traiter les patients qui les attendent dans leurs cliniques privées. Car celles-ci leur rapportent gros contrairement aux hôpitaux publics. Ce qui fait que maintenant, des personnes malades meurent par faute de moyens pour se rendre dans une clinique.

Alors que ces personnels soignants avaient prêté serment pour sauver des vies sans distinction de race et de rang social des patients.

D’autres mauvaises pratiques qu’on peut énumérer, c’est la prescription des ordonnances. Certains infirmiers ou assistants ne recommandent dans les ordonnances que des médicaments qu’ils ont dans leurs tiroirs et lorsque les parents de la personne malade veulent se rendre à la pharmacie pour en acheter, ils leur proposent ce qu’ils ont.

Et malheur si le parent refuse ; c’est un mauvais traitement qui sera réservé pour le patient. Alors pour quelles causes ces corps médicaux ont-ils prêté serment ?

Il faut rappeler qu’avec l’avènement du changement climatique, plusieurs maladies ont refait surface et chaque jour, de nombreuses personnes meurent des suites du retard dans les traitements médicaux.

Si le personnel soignant centrafricain pourrait revenir sur sa mission première, celle de sauver en premier lieu des vies avant de penser à l’argent, le taux de mortalité sera réduit dans le pays.

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