RCA: quand la caducité de l’accord de paix suscite des interrogations

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signature de l'accord de paix par le président centrafricain Faustin Archange Touadera
signature de l'accord de paix par le président centrafricain Faustin Archange Touadera

Par Erick NGABA

Bangui 18 juin 2021—(Ndjoni Sango): Plusieurs interrogations sont aujourd’hui formulées par nombres de Centrafricains sur la viabilité de l’accord de paix signé le 6 février 2019 par le gouvernement et les 14 groupes armés suite aux pourparlers de Khartoum. Sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux, des journalistes et des leaders des organisations de la société civile évoquent de part et d’autre la caducité de cet accord.

Le 30 mars 2021, le président Faustin Archange Touadera a prêté serment pour un second mandat à la tête de la République centrafricaine, à l’issue des élections groupées du 27 décembre 2020. Son investiture a permis de relancer le dialogue et retracer les nouvelles politiques du pays.

A cet effet, les Centrafricains ont estimé dans leurs analyses que l’accord de paix en République centrafricaine n’est aujourd’hui pas d’actualité. Ils ont évoqué la violation de cet accord par la plupart des leaders principaux des groupes armés ayant rejoint la rébellion de l’ancien président François Bozizé, la CPC.

Selon les arguments avancés, cet accord est devenu caduc du fait que ceux qui sont appelés à l’appliquer l’ont quitté pour une nouvelle aventure de déstabilisation du pays.  Sept groupes armés signataires de l’accord de paix ont repris les hostilités contre le gouvernement. Dans leur aventure, ils ont tué, volé, violé, et racketté  la population dans les zones où ils ont investi.

A travers l’offensive des FACA appuyées par les forces russes et rwandaises, les autorités de Bangui ont pu rétablir la stabilité dans les zones qui ont été sous contrôle des groupes armés depuis plus de 8 ans.  Cela a permis aux services de l’Etat d’y être opérationnels et à la population de vaquer librement à ses occupations.

Aujourd’hui, quelle est la nécessité de reprendre les pourparlers avec ceux-là qui n’ont pas respecté leurs engagements pris dans l’accord de paix?  Du moment où on parle aujourd’hui de la tenue prochaine d’un dialogue républicain, doit-on continuer de parler de l’accord de 6 février ?

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