RCA: pourquoi les leaders politiques sont-ils muets sur le dossier de l’embargo sur les armes

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Les leaders de l'opposition politique avec le président Faustin Archange Touadera

EDITORIAL

Par Erick NGABA

Bangui 2 Août 2021—(Ndjoni Sango): Alors que l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine par le Conseil de Sécurité de l’ONU, venait à être prorogé jusqu’à 31 Juillet 2022, c’est un silence radio du côté de la classe politique centrafricaine qui est pendant ce temps déploré. Cet embargo qui fragilise de plus en plus les forces armées centrafricaines dans l’accomplissement de leurs missions, est-il une affaire d’un individu ou de toute la République ?

Sur le dossier de l’embargo devenu des graines de sable dans la chaussure du gouvernement centrafricain, l’on voit que la classe politique est restée muette. Or, à l’accoutumée, la classe politique centrafricaine ne laisse jamais passer inaperçu un sujet même le moins important touchant à la vie la nation. Les réactions et points de vue ne tardent souvent pas à éclater sur un sujet qui défait la chronique dans ce pays.

Mais, cette fois-ci, au sujet de l’embargo imposé sur les armes datant de 2013, l’on remarque une résignation de part et d’autres au sein de la classe politique. C’est à la fois surprenant et inadmissible. C’est pourquoi, on se pose la question de savoir pourquoi ce silence.

Les leaders politiques centrafricains ont-ils quoi à gagner dans le maintien de l’embargo qui fragilise l’armée nationale dont on prétend vanter les mérites? Peut-être qu’ils n’ont rien d’intérêts dans le dossier de l’embargo. Car, dans ce pays, les politiques agissent selon leurs intérêts.

L’étonnement qui se dégage est du simple fait que personne, aucun leader politique n’a levé un petit doigt pour se prononcer, soit faire un plaidoyer sur la levée, voire dénoncer la prorogation de l’embargo. A un moment donné, les leaders politiques sont devenus spectateurs, mettant devant la scène le gouvernement seul. Comme si cela arrange tout le monde, même si le Conseil de Sécurité de l’ONU décide de perpétuer à l’éternité cette sanction sur la République centrafricaine.

L’embargo devient-elle une affaire de Touadera et de son gouvernement? Mais, comment déjouer ou faire échec à un quelconque complot international s’il les forces vives de la nation ne font-t-elles pas un front commun contre ce qui touche à la vie de la nation? Ou bien l’embargo ne vise-t-il pas tout le monde ?

Autant de questions taraudent dans les esprits face au silence des leaders politiques centrafricains sur le dossier de l’embargo.

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