Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 4 août 2021—(Ndjoni Sango): La République centrafricaine, à l’instar des autres pays africains, est celle dont l’embellissement des infrastructures publiques se fait d’une manière occasionnelle à l’exemple de l’approche de la fête de l’Indépendance célébrée le 13 août de chaque année.
Les édifices publics et les différents ministères sont en pleins travaux de réhabilitation par des peintures pour colorer la ville de Bangui. Rendre la capitale centrafricaine belle et agréable est la préoccupation de certains départements privés, parapublics et autres institutions locales.
L’objectif de repeindre ces locaux, est de montrer aux yeux des étrangers qui sont sur le territoire national ainsi que les invités qui viendront assistés à la célébration de la fête nationale, que la capitale banguissoisse dite la Coquette, est un pays merveilleux.
Ces multiples travaux de peinture sont faits par la Mairie de Bangui, pour les édifices publics tandis que les départements ministériels qui sont peints sont à la charge des responsables de ladite administration.
C’est toujours pendant les approches des fêtes nationales que la ville de Bangui est peinte et repeinte, mais après ces festivités, la capitale centrafricaine reprend son état initial avec les dépotoirs d’ordures débordants, des inondations, de l’insalubrité et autres.
Pourtant ailleurs, plus précisément dans la sous-région, les travaux des infrastructures publiques ne se font pas occasionnellement ni à l’approche d’une fête quelconque. Les autorités centrafricaines qui sont habilitées à procéder à la réhabilitation ou à la repeinte des édifices publics, doivent prendre leurs responsabilités pour que la ville de Bangui soit une ville où les choses ne se font pas par occasion.
Normalement, dans le budget de chaque ministère, une ligne budgétaire est dégagée pour l’entretien des infrastructures, mais la gestion de ces fonds, pose problème avec le phénomène de détournement et de corruption qui prime dans les administrations publiques, si bien que ces départements sont parfois abimés et attendent à ce que la fête de l’Indépendance s’approche pour qu’ils soient décorés.
