RCA: le parlement adopte les lois relatives à la suppression de six sociétés d’Etat

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Vote au parlement @crédit photo Cyrille Yapendé

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 28 août 2021—(Ndjoni Sango): Les élus de la nation ont adopté avec 92 voix pour, 5 contre et deux abstentions, le 26 août 2021, les différentes lois relatives à la suppression de certaines agences publiques qui sont dans la sphère de compétence.

Après un débat houleux en plénière qui marque la fin de la 3ème session extraordinaire de l’année 2021, les députés de la nation ont approuvé en mode de vote en mains levées, la loi portant dissolution de six établissements publics qualifiés de non « rentables » à l’Etat centrafricain par le FMI.

Avant de donner le quitus au gouvernement de supprimer ses différents établissements publics, plusieurs députés ont évoqué les conséquences sociales de l’abrogation de ces lois face aux multiples employés  qui seraient en chômage.

Malgré la garantie avancée par le ministre des finances et du budget par rapport au fonds de dédommagement de ce personnel qui travaille dans ces agences, certains représentants du peuple doutent sur cet argument et refusent de voter ses lois soumises par le gouvernement.

Le député de Bouar 1, Fleury Pabandji est l’un des députés qui ont voté contre ces lois relatives à la suppression de ces agences étatiques en République centrafricaine : « Oui ! Je me réjouis parce que j’ai voté non parce qu’il s’agit de la vie de tout un peuple et  c’est une survie de ce peuple puisque je n’ai pas vu clair dans ces projets de lois,  donc j’ai voté contre et j’assume. Ses raisons sont fondamentales parce qu’à priori, une étude d’impact socio-économique n’a pas été menée. Même le conseil social économique qui est chargé du suivi des pareils cas, n’a pas été impliqué dans cette affaire. Du coup, on nous demande de voter, vraiment, c’est une manière de jouer à la vie de tout un peuple », a-t-il évoqué.

Nonobstant le regret, Guy Samuel Nganatoua, président de la commission économie, finances et plan à l’Assemblée nationale, a soutenu le projet de ces lois et ne cache pas son inquiétude face à ce choix.

« C’est un  sentiment de regret, parce qu’en principe, les frères et sœurs vont aller au chômage et ce n’est du goût des députés. Quand le gouvernement a créé ces agences, c’est pour aider l’Etat à travers l’investissement et l’époque, ces fonds ont été décernés à d’autres fins et aujourd’hui, bien qu’ils soient rattrapés avec le trésor qui les dépouille de toute leur prorogative. Toujours, ils n’ont plus rien et vivent du fonctionnement des ressources de 40% gérés par eux-mêmes que l’Etat les rétrocède pour leur permettre de payer le salaire et quelques besoins de fonctionnement », a précisé le député de 8ème 2.

Cette suppression fait partie de la conditionnalité du FMI dans le programme de référence et le gouvernement, à travers son ministre des finances et du budget, juge important cette exigence devant permettre à l’Etat de rester en conformité avec le fonds monétaire international.

Il convient de rappeler que parmi les six établissements dissous par le parlement, nous pouvons noter entre autres, l’agence de régulation du secteur d’électricité (ARSEC) et celle de stabilisation et de régulation des produits pétroliers (ASRP).

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