RCA: en dénonçant le massacre des civils, le CNJ appelle le gouvernement à rétablir la sécurité

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Marche pacifique du Conseil national de la jeunesse centrafricaine relative au massacre des civils dans la Ouaka @crédit photo Marly Pala

Par Marly Pala                                                                                                                             

Bangui 10 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : Le Conseil National de la Jeunesse centrafricaine condamne avec fermeté, les tueries perpétrées ces derniers jours dans les villes intérieures du pays et demande au gouvernement centrafricain et à la communauté internationale de rétablir la sécurité dans un bref délai, sur toute l’étendue du territoire. Cette déclaration a été faite le vendredi 8 octobre, par Paméla Audrey Derom, présidente dudit conseil, lors d’une marche pacifique tenue à Bangui.

Certaines villes intérieures de la République centrafricaine plongent dans la résurgence de violences  contre les populations, orchestrées par les groupes rebelles. Ces mercenaires qui se sont coalisés dans la CPC pour marcher sur Bangui le 13 janvier dernier, mais mis en déroute par les forces gouvernementales et leurs alliés, ont changé de mode opératoire pour retourner contre les populations civiles.

Pas plus de deux mois, plusieurs personnes ont été tuées à Bossangoa dans le nord de la capitale. Et alors que les enquêtes se poursuivent, une dizaine d’autres êtres humains ont été massacrés à Bambari en allant vers Alindao, par le groupe rebelle de l’UPC d’Ali Darass. Ce que dénonce le Conseil National de la Jeunesse centrafricaine par la voix de sa présidente, lors d’une marche pacifique organisée pour cette circonstance.

« Considérant le préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui garantit la liberté individuelle, le droit universel à l’éducation et consacre la sacralité de la vie humaine ; soucieux de l’impérieuse nécessité de préserver la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble comme gage du développement durable, nous dénonçons avec la dernière énergie, les exactions commises sur les jeunes à 3 KM du village Matchika, localité située à 17 KM de Bambari sur l’axe d’Alindao. Nous condamnons avec fermeté ces actes de barbarie perpétrés à l’endroit de la population, plus particulièrement, de la jeunesse centrafricaine, quelles que soient leurs appartenances politiques, religieuses ou ethniques ; rappelons au gouvernement centrafricain, ses alliés et aux groupes armés quelles que soient leurs divergences, la jeunesse reste et demeure un acteur majeur pour la restauration de la paix et la réconciliation nationale. A cet effet, nous demandons instamment au gouvernement et à la communauté internationale de rétablir dans un bref délai, la sécurité sur toute l’étendue du territoire et prenons à témoins, l’opinion nationale et internationale pour toute éventualité, car, nul n’a le monopole de la violence et nul n’est au-dessus de la loi », a déclaré Paméla Audrey Derom, présidente du CNJ.

Cette déclaration intervient après les tueries de plusieurs personnes dans certaines localités de la République centrafricaine, orchestrées par les groupes rebelles, alors que le pays entame déjà le processus d’un dialogue républicain.

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