RCA: les locataires de la maison carcérale

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Les prisonniers de la maison carcérale de Ngaragba à Bangui avec les autorités gouvernementales en 2020

Par Thomas KOSSI

Bangui 28 octobre 2021—(Ndjoni Sango) : Les rendez-vous dans ces zones de pénitence, donnent à réfléchir. La plupart du temps, les locataires avec lesquels les institutions font face, appellent à la pitié. Mais qui sont-ils à proprement parler ?

La justice qui a un principe national à respecter, manque parfois de cette  justice véritable  qui a fait la part belle aux temps des anciens. Les Romains et les Gaulois avaient ce respect scrupuleux pour cette chose. Mais pourquoi pas nous en ces temps-ci ?

Qui va devant le justicier pour un oui ou un non. Comme tout le monde le reconnaît chez nous, le pauvre va rapidement devant ce feu qui brûle quand il le faut. Tant celui dont la maison est montrée de loin ne peut y aller. La communauté sait pertinemment que l’homme qui a les ressources comme l’or du pays, ne pourra paraître devant ces hommes en noir ou en rouge habillés.

Le tribunal n’est que l’affaire de celui que l’on ne connaît pas. C’est ainsi que dans le prétoire son compte peut  être réglé. Les condamnations à vie ou à perpétuité, des mois à passer dedans, c’est-à-dire ferme ou dehors, sursis. Ou l’on en échappe.

Généralement, ce sont les petits fretins  que l’on arrache à leurs petites familles pour leur tordre le cou. Et ceux-là, on leur reproche d’avoir pris maladroitement un petit quelque chose à une vieille maman, un couteau au vieux boucher, etc. Dans ces cas, il faut noter comment les auxiliaires de justice en donnent du poids.

Le plus souvent, les prisonniers centrafricains sont abandonnés à eux-mêmes, vu que la société les aura oubliés nationalement. Des ONG nationales et internationales veillent pourtant  à leur triste sort. Sauf que la volonté politique fait défaut pour leur venir en aide.

La République centrafricaine, indépendante depuis combien de jours, a la responsabilité de veiller à tous ses éléments, quelles  qu’en soient les réalités qui se présentent. La prison n’est qu’un passage obligé de tout citoyen qui ne baisse pas les bras sous le chapeau de la Constitution, bréviaire du pays. Mais encore le pouvoir doit tout faire pour faire aimer ce support à tous. N’est-ce pas que c’est sa charge régalienne ?

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