RCA : « Nous n’avons pas su nous unir et nous engager pour développer notre pays » Faustin Archange Touadéra

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Le président centrafricain Faustin Archange Touadera

Par Kizer Maidou  

Bangui 2 Décembre 2021 (Ndjoni sango) : Dans son discours à la nation lors de la célébration du 63ème anniversaire de la proclamation de la République, le chef d’Etat centrafricain affirme que les Centrafricains ne se sont pas engagés en union de lutte pour faire avancer leur pays.

Faustin Archange Touadera a estimé qu’au courant de ces 63 ans que l’Oubangui-Chari devient République centrafricaine, les Centrafricains n’ont pas concrétisé des actions visant à avancer le pays en mettant en avance les intérêts fondamentaux du peuple centrafricain. Cette incapacité se démontre par les intérêts égoïstes, a-t-il affirmé.

«Nous devons reconnaître qu’au cours de ces 63 années, nous n’avons pas su placer les intérêts fondamentaux du peuple centrafricain au-dessus de tout. Car nous nous sommes montrés incapables de surmonter nos intérêts égoïstes. Oui, à cause de ces contre valeurs, quasi congénitales, pointées dès la naissance de la nouvelle République par le Père Fondateur, les coups d’Etat, les rébellions, les mutineries ont été, hélas, la triste marque de fabrique de notre pays. La mauvaise gouvernance, la corruption, les détournements de deniers publics, l’impunité dont les principales racines sont solidement installées dans nos mœurs, ont privé l’Etat des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins sociaux de la population», a t-il martelé.

D’après le professeur des mathématiques,  ce manque de notions de patriotisme ouvre la voix aux mercenaires assoiffés du pouvoir.

«La division, le tribalisme et l’égoïsme, ont fait de notre pays le terreau des prédateurs et mercenaires recrutés, utilisés, financés, par des conspirateurs et assoiffés de pouvoirs, déterminés à s’opposer à l’exercice du droit inaliénable du peuple à l’autodétermination».

Dans cette dynamique, il invite les Centrafricains à ne pas regarder les réalités centrafricaines comme une fatalité à l’heure où le peuple commence à retrouver petit à petit la stabilité :

« Mes chers Compatriotes ; Nous ne pouvons pas nier les sombres réalités de notre passé. Cependant, plutôt que de pleurnicher sur notre sort, de le regarder comme une fatalité, nous avons, depuis le 30 mars 2016, cessé de douter. Le peuple centrafricain a retrouvé petit à petit les capacités de ses représentants à exécuter et porter un projet commun, celui de la réconciliation, de la stabilité et du développement », a-t-il conclut.

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