RCA: une table ronde des jeunes leaders demandant le retrait définitif des casques bleus

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Table ronde de la synergie centrafricaine à Bangui

Bangui 9 décembre 2021—(Ndjoni Sango) : Le mercredi dernier, la Synergie centrafricaine a organisé une table ronde regroupant des jeunes leaders pour discuter du nouveau mandat de la Minusca. A l’issue de leurs échanges d’une journée, les jeunes leaders prient les autorités centrafricaines à travers un communiqué final de bien vouloir prendre leur responsabilité en saisissant l’ONU aux fins de demander le retrait définitif et sans condition de tous les contingents de la MINUSCA.

Communiqué final de la table ronde des Leaders d’opinion No.003 du 08 décembre 2021

Réunis ce jour mercredi 08 décembre 2021, sous l’égide de la Synergie Centrafricaine, dans le cadre de ses tables hebdomadaires, les leaders d’associations et de plateformes d’opinions ont dénoncé avec véhémence les actes et comportements de la MINUSCA

En effet, les leaders ont noté avec amertume que la Mission de ONU, présente en RCA depuis 2014, n’a pas les moyens de faire sonner ses trompettes dans la mesure où elle n’assure pas la protection des civils victimes d’homicides, de viols et de violences aux mains des terroristes

Les auteurs de ces exactions sont même soutenus par la MINUSCA qui leur fournit illégalement des armes, munitions et des moyens logistiques.

Préoccupé par l’état d’insécurité, humanitaire, des droits de l’homme et la crise politique en RCA, me Conseil de Sécurité des Nations Unies a autorisé le 10 avril 2014 le déploiement d’une opération multidimensionnelle des Nations Unies -MINUSCA- avec pour priorité, la protection des civils, la promotion et la protection des droits de l’homme, la facilitation de l’aide humanitaire, l’appui à la justice, soutien au processus du DDRR, ont déclaré les leaders d’opinions.

Malgré les 14000 soldats et 3000 policiers que compte la MINUSCA, cette dernière ne parvient pas à résoudre le problème de l’insécurité qui ronge le pays.

Avec un budget astronomique annuel dont dispose la MINUSCA, tel que celui de juillet 2021-juin 2022, qui s’élève à 1.116.739700 dollars, soit 714.266.285 000 FCFA, la MINUSCA est toujours incapable de faire face à sa mission.

Il convient de noter que les terroristes ont été chassés des centres villes par les instructeurs russes, mais ils continuent de sévir exactement à la manière des terroristes du Sahel dans les zones rurales. A ce jour, on enregistre plus de 500 cas de violations des droits de l’homme dont les exécutions sommaires, les actes de torture, les pillages ou encore des destructions de biens civils. Les terroristes sont responsables à 95% de ces actes constitutifs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, contrairement au rapport des experts touristes de ONU publié en août dernier.

Il en découle que l’ONU qui est une puissance normative et qui ne doit pas à ce titre agir en désaccord avec ses propres principes, ternit son image et se décrédibilise. En échouant de suivre les principes dont elle se réclame, l’ONU fait du tort à organisation dans son ensemble.

Par ailleurs, les leaders se demandent, non sans raison, pourquoi la Communauté Internationale, préfère désigner les hors la loi du Sahel sous le vocable de terroristes et veux qui opèrent en RCA comme des groupes armés ?

Ils demandent à la communauté internationale d’éclairer la lanterne du peuple centrafricain sur la qualification des actes posés par ceux du Sahel comparativement à ceux de la RCA. N’est-ce-pas que le plus petit dénominateur commun est la méthode de terreur qu’utilisent les deux ?

On aurait préféré que la communauté internationale suive ses principes de ne pas négocier avec les rebelles lesquels méritent seulement d’être mis à mort que de se terrer dans la logique de soutenir des malfaiteurs qui n’ont pas tenu les engagements souscrits dans le cadre de l’Accord Politique pour la Paix et la Reconstruction en République centrafricaine.

Enfin, les jeunes leaders ont dénoncé avec fermeté le maintien d’embargo et la reconduction du mandat de la MINUSCA. En maintenant l’embargo, l’ONU a purement ignoré le sort des victimes, et du peuple, elle a fait sourde oreille au cri de cœur et d’indignation du peuple exprimé dans la pétition signée par 640317 personnes et adressée au Secrétaire Général des Nations Unies en date du 08 Novembre2021. Aussi, l’ONU ignoré les populations civiles et la RCA frappée par plusieurs années d’instabilité et de conflits et accablée par la pauvreté.

Avec le maintien de l’embargo, l’ONU ignore les multiples cas de meurtres dont la MINUSCA est responsable notamment le meurtre du conducteur de taxi moto dans.la ville d’Hamadagaza, celui de deux autres conducteurs de taxi moto et d’une adolescente dans la ville de Bria, ainsi que dernièrement celui de la jeune fille survenue près de la résidence du Chef de l’Etat à Bangui, sans oublier celui d’un jeune étudiant devant le siège même de la MINUSCA à Bangui.

En tout État de cause, les jeunes leaders prient les autorités nationales de bien vouloir prendre leur responsabilité en saisissant l’ONU aux fins de demander le retrait définitif et sans condition de tous les contingents de la MINUSCA afin de laisser la latitude aux forces armées centrafricaines, déjà montées en puissance, et aux alliés de rétablir l’ordre, la sécurité et l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national.

Fait à Bangui, le 08 décembre 2021.

Pour les participants,

KOÏ Euloge Docteur

Rapporteur Général Porte-parole de la Synergie centrafricaine

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