RCA: le mercenaire Ali Darassa sous sanctions du trésor américain

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Le mercenaire tchado-nigérien Ali Darrassa, chef de l'UPC entouré de ses éléments rebelles.

PAR Erick NGABA

Bangui 19 décembre 2021—(Ndjoni Sango) : Le mercenaire tchado-nigérien Ali Darassa qui dirige l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), une faction rebelle de la Coalition CPC, vient d’être placé  sous sanctions américaines. Le chef de guerre, bras-droit de l’actuel chef de renseignement du régime tchadien, Baba Ladé, Ali Darassa est responsable des massacres des civils en Centrafrique, selon des rapports d’experts et des organisations des droits de l’homme.

C’est le Trésor américain qui vient de placer le 17 décembre sous sanctions ce mercenaire de l’UPC dont des milliers des victimes centrafricaines exigent son arrestation. A la tête de l’ail dure des groupes rebelles en Centrafrique, Ali Darass est accusé de crime de guerre, de graves violations des droits de l’homme notamment des meurtres, tortures, viols depuis 2013.

« L’UPC fait recours aux meurtres, aux enlèvements et à d’autres violences pour atteindre ses objectifs.  Le 15 novembre 2018, des membres de l’UPC ont attaqué un camp de personnes déplacées à Alindao, entraînant la mort de plusieurs personnes.  Le 15 mars 2020, quatre personnes auraient été détenues et torturées à Mboki sous les ordres de l’UPC », a souligné Antony J. Blinken, secrétaire du département dEtat des Etats-Unis, dans une déclaration du 17 décembre 2021.

Bras droit de l’ancien chef rebelle tchadien et actuel Directeur général des renseignements du régime tchadien, Baba Laddé qui l’a emmené en Centrafrique en 2018 à travers sa rébellion MPS pourchassée par l’armée tchadienne, Ali Darassa est aussi sous des poursuites judiciaires nationales et internationales pour de nombreuses atrocités perpétrées contre les civils en Centrafrique.

Signataire pourtant de l’accord de paix du 6 février 2019 avec le gouvernement centrafricain avant de quitter pour regagner la rébellion CPC de François Bozizé en décembre 2020, le mercenaire de l’UPC constitue aujourd’hui une grande menace pour la sécurité en Centrafrique.

« La décision de Darassa d’abandonner l’Accord de paix de 2019 menace davantage la paix et la stabilité du pays et a entraîné des violations supplémentaires des droits de l’homme ainsi qu’une exacerbation des souffrances des Centrafricains », indique le département d’Etat américain dans sa déclaration.

Ali Darassa est aujourd’hui désigné Chef d’état-major de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une rébellion créée en décembre 2020 par l’ancien président François Bozizé qui tente par tous les moyens de renverser le pouvoir à Bangui.

1 COMMENTAIRE

  1. Les Etats Unis se mettent subrepticement à institutionnaliser leur supposé rôle de gendarme du monde entier.
    La Centrafrique n’est pas le far-west, pas plus qu’elle n’est un pré carré. La justice doit être rendue sereinement et souverainement par des magistrats professionnels.

    La justice n’est pas la vindicte populaire érigée à l’international, même si les faits semblent parfaitement établis. Concernant l’individu incriminé le secrétaire du département d’Etat des EU n’a pas besoin de « souligner » quoi que ce soit.

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