RCA: les députés s’indignent face à la détérioration du système éducatif

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installation des députés au parlement centrafricain @crédit photo Cyrille Yapendé

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 28 décembre 2021—(Ndjoni Sango) : Les députés de la nation sont remontés contre le système éducatif centrafricain qui a du plomb dans l’aile ces derniers temps avec la dégradation des infrastructures scolaires, le manque des enseignants qualifiés dans plusieurs régions du pays. Leur inquiétude a été exprimée ce 27 décembre 2021 lors de l’interpellation du gouvernement.

Le parlement centrafricain a interpellé ce lundi 27 décembre 2021,le gouvernement sur le déclin du système éducatif de la République centrafricaine. Le premier ministre Henri Marie Dondra et les membres de son gouvernement ont répondu présents, sauf qu’ils n’ont pas pu répondre aux préoccupations des élus à cause de la coupure répétitive de l’électricité.

Face à ce délestage répété, le Président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji, sur fond de tension dans la maison du peuple, a suspendu la séance sans que le gouvernement puisse répondre aux préoccupations des parlementaires sur cette descente en enfer du système éducatif centrafricain.

Malgré cette suspension, certains députés de la nation qui ne décolorent pas, ont vidé leur sac devant cette situation qui a touché quatre circonscriptions électorales sur cinq. Parmi  eux, le député de la circonscription de Zangba : « Nous avons seulement neuf bâtiments scolaires construits par la Banque mondiale et quarante en hangars, construits par les parents. Nous avons 122 maîtres- parents et aucun enseignant titulaire, un seul directeur de collège accompagné par l’abbé de l’église catholique de Zangba qui intervient souvent dans le collège », a dénoncé Amat Issène, député de Zangba.

Ce dysfonctionnement scolaire ne laisse pas  indifférente la députée de Markounda qui ne passe pas par le dos de la cuillère pour accuser le gouvernement sans oublier de dénoncer le faible taux de la scolarisation des filles.

« Les filles par exemple, dès qu’elles arrivent en classe de troisième, laissent l’école pour se marier et certaines s’occupent de l’agriculture… L’éducation est inexistante à Markounda et c’est pour ça que je dis au ministre de l’éducation que les enfants de Markounda sont en train de souffrir aujourd’hui à cause de la mauvaise  gouvernance de son département », a déclaré Beatrice Emelie Epaye.

Cette deuxième interpellation du gouvernement intervient après celle de la tracasserie routière. Celle-ci marque la dernière phase de l’interpellation de la deuxième session ordinaire de l’année 2021 qui prendra fin le mercredi 29 décembre 2021.

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