RCA: le chef rebelle Maxime Mokom arrêté au Tchad

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Maxim Mokom chef antibalaka, ancien ministre du désarmement lors des pourparlers de l'accord de paix en janvier 2019 à Khartoum @crédit photo Erick NGABA

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 1er mars 2022— (Ndjoni Sango): Les médias tchadiens annoncent l’arrestation du leader de la milice Anti-Balaka, Maxime Mokom, au Tchad. L’ancien ministre centrafricain, et proche de l’ancien Président François Bozizé qui se trouve lui aussi à Ndjamena, est devenu élément gênant pour les autorités tchadiennes d’où son arrestation le week-end dernier au Sido, une ville frontalière avec la RCA.   

De source concordante, le leader des Antibalaka, Maxime Mokom, a mal digéré la gestion des fonds alloués par la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique) visant à s’occuper des chefs rebelles centrafricains de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) en exil au Tchad.

Le coordonnateur aux opérations de la CPC a publiquement dénoncé cette gestion en défaveur de certains chefs rebelles dont lui en question. Ces fonds sont gérés par le directeur de l’Agence nationale de sûreté tchadienne (ANS), Ahmed Kogri qui favorise beaucoup plus les leaders rebelles d’origine tchadienne. Le directeur de l’ANS a acheté deux maisons seulement aux chefs rebelles Mahamat Alkhatim du MPC et Bobbo Sembé des 3R.

En dénonçant cette gestion clanique, Maxime Mokom a quitté Ndjamena pour se retrouver en catimini à la frontière avec la RCA. Pendant ce temps, il est recherché par le service de renseignement tchadien pendant un moment.

C’était le dimanche dernier à Sido Tchad, une ville située à la frontière avec la Centrafrique, Maxime Mokome a été immédiatement arrêté par la police tchadienne qui a effectué son transfert vers la capitale Ndjamena où son sort sera décidé.

Pourchassés par les offensives des forces gouvernementales en Centrafrique, après leur échec de l’attaque de Bangui le 13 janvier 2020 pour renverser le pouvoir de Touadera, les chefs rebelles de la CPC se retrouvent pour la plupart au Tchad.

Sous le coup de projecteur de la Cour pénale internationale, la justice centrafricaine a émis des mandats d’arrêt international à leur égard.

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