RCA: la nécessité de réformer l’administration publique

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Vue partielle du centre ville de Bangui

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 10 mars 2022—(Ndjoni Sango) : La République centrafricaine souffre depuis des années d’une hémorragie qui ne dit pas son nom. Tantôt ce sont les crises militaro-politiques, tantôt ce sont des manipulations, la corruption dans les administrations publiques. La cumulation des postes dans la fonction publique est le vache à lait de certains responsables des départements publics.

L’on ne cesse de se plaindre du comportement de certains cadres qui sont censés travailler avec professionnalisme afin de conduire leur département à bon port, faillissent le plus souvent à leur devoir. Ce qui amène l’homme à se rend compte qu’il y a dans ce pays en dehors de certains leaders politiques, des filles et fils du pays qui se disent des cadres ne veulent pas à ce que ce pays puisse sortir de ce traumatisme qui est aujourd’hui considéré comme une malédiction.

En ce sens que dans certaines administrations, il existe des réseaux des mafieux qui sont prêts à tout pour salir la réputation de leur département. C’est le cas de plusieurs irrégularités et anomalies relevées au niveau de la fonction publique où il y a plus de 1300 fonctionnaires et agents de l’Etat qui sont intégrés et qui ne disposent pas d’un acte de naissance. Ce document qui permet de connaître l’âge à laquelle la personne a intégré la fonction publique afin de savoir d’aller en retraire à l’âge de 60 ans.

L’on constate avec amertume que cette pratique est la plus pratiquée dans ces départements. Alors qu’il y a plus de 5000 jeunes diplômés qui devraient être intégrés dans la fonction afin de réduire le taux du chômage.

Même son de cloche au niveau de l’Office National de l’Informatique (ONI), où cette pratique bat son plein. Comment peut-on intégrer dans la fonction publique une personne qui est née en 2013 ? C’est pourtant ce qui se passe dans ces administrations. Quel gâchis !

Ce qui revient à dire que le Centrafricain, est l’auteur des malheurs qui planent sur cette nation. Plus pire encore, la cumule des postes dans les départements de la place. Un seul fonctionnaire avec des matricules différents est chef de service dans 2 ou 3 administrations et perçoit le salaire tous les mois. Ceci est considéré comme un manque à gagner pour l’Etat. Le Centrafricain n’aime pas la vérité ni le redressement. Que dire de cette situation ? Qui pour arrêter ce saignement ?

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