RCA: la gendarmerie saisit une cargaison d’armes suspect de la Minusca

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Un conteneur d'armes saisi se trouvant à la gendarmerie à Bangui

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 18 mars 2022— (Ndjoni Sango) : Les forces de l’ordre centrafricaines ont mis la main sur deux véhicules de transports commerciaux privés bien chargés des conteneurs d’armes marqués UN. Portant la marque l’emblème, les deux conteneurs remplis des marchandises et d’armes de guerres dont des mines anti personnelles saisis depuis la ville de Béloko à frontière avec le Cameroun sont acheminés ce vendredi 18 mars à la gendarmerie nationale à Bangui.

C’est encore un autre scandale créé par la Mission de l’ONU en RCA qui s’adonne elle aussi au trafic illicite d’armes de guerre. Car, des interrogations se posent sur cette cargaison d’armes de la Minusca saisi par la gendarmerie nationale.

Le colis suspect était en provenance du Cameroun pour Bangui. Au départ, c’était en tout cinq camions portant chacun deux conteneurs. Grâce à la vigilance d’un élément de la gendarmerie centrafricaine, l’on a découvert cette mafia de la contrebande d’armes dans le pays.

La curiosité de ce gendarme centrafricain l’a poussé regardé sur le bordereau des colis transportés. Sur le bordereau, il a suspecté des incohérences qui l’ont poussé à saisir les deux camions et a alerté sa hiérarchie à Bangui. Pendant ce temps, trois autres véhicules transportant six conteneurs étaient déjà rentrés dans la base de la Minusca à Bouar.

A Bangui, les autorités centrafricaines qui n’étaient même pas informées de transport de ces armes, ont été surprises lorsqu’on a ouvert les quatre conteneurs. Chacun des camions porte un conteneur d’armes et un conteneur de fournitures de bureau. En procédant à la vérification des armes découvertes, des engins explosifs, mines anti personnelles en quantité importante en font partie.

« C’est comme même scandaleux de voir la MINUSCA s’adonne à des contrebandes. Importer des mines explosives n’est pas inscrit dans la mission de la MINUSCA qui est une mission de paix. Mais, ce que nous découvrons aujourd’hui, ça dépasse l’entendement. Cela veut que la MINUSCA profite de son immunité diplomatique pour pratiquer la contrebande », explique un officier de la gendarmerie sur les lieux de prospection de ces conteneurs.

Un autre scandale est qu’un opérateur économique privé s’est rendu à la gendarmerie nationale où les colis sont stockés pour réclamer que les fournitures se trouvant dans un autre conteneur lui appartient. Or, le conteneur est bien marqué UN (United Nations/ Nations Unies).

La question que l’on se pose, est-il inscrit dans le mandat d’une mission de paix de l’ONU d’importer des engins explosifs et des marchandises? Tout en sachant que la RCA est sous embargo de l’ONU et les armes de tel types sont interdites. Une mission de l’ONU a-t-elle besoin de ces engins ? Et, depuis quand une mission de l’ONU confie-t-elle le transport de ces effets militaires à des particuliers, et à des commerçants privés?

Est-il possible de transporter les effets armes d’une mission de l’ONU à bord des véhicules de transport commerciaux et sans sous une escorte militaire? Et pourquoi les autorités du pays n’sont-elles pas été informées du convoi d’un tel colis sensible? Tant de questions qui méritent des éclaircissements. Car, il va de la sécurité de la population centrafricaine.

Alors, la RCA est depuis certains temps confrontée au problème des engins explosifs qui font beaucoup de victimes dans le nord-ouest de la RCA. Les rebelles de 3R ont posé dans la région de Bouar et d’autres villes de l’ouest du pays des mines anti personnelles. D’où ont-ils trouvé ces mines ? Qui leur fournit ces armes ? Beaucoup d’interrogations et que souvent la population suspecte les casques de bleus de la MINUSCA d’être des fournisseurs.

Au lieu de déminage de ces engins qui font des victimes en RCA, la MINUSCA importe des mines. Mais, pourquoi faire ? Les autorités sécuritaires s’inquiètent des autres cargaisons qui ont été déjà entrés dans la base de la MINUSCA à Bouar. Le gouvernement centrafricain doit se saisir de cette situation afin de mettre fin au trafic d’armes par la MINUSCA au profit des rebelles.

1 COMMENTAIRE

  1. Tissu de conneries!!!
    Les mines anti-personnels contreviennent aux accords de La Haye: la MINUSCA ne peut donc les utiliser.
    Renseignez-vous donc avant de vous répandre en mensonges et approximations calomnieuses;

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