RCA: le dialogue républicain trouvera-t-il une solution au système éducatif en totale déconfiture?

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Des élèves dans une école publique d'une ville à la frontière de ;la RCA avec le Tchad

Par Erick Ngaba

Bangui 23 Mars 2022—(Ndjoni Sango) : Les travaux en commissions du dialogue national lancés le 21 mars par le président de la République, Faustin Archange Touadera, se poursuivent pour clôturer le 27 du mois courant. Des interrogations portent sur le système éducatif du pays complètement affaissé.

Plusieurs thématiques sont définies pour les participants, au nombre de 450 environ, puissent se prononcer et débattre afin de sortir des recommandations pour penser les maux qui gangrènent la paix, la cohésion sociale et le développement de la République centrafricaine longtemps frappée par des crises militaro-politiques.

« Paix et Sécurité. Gouvernance politique et Etat de droit. Développement économique et social. Politique étrangère et coopération internationale. Et enfin, Mise en œuvre des recommandations du dialogue républicain« , ce sont là les thématiques sur la table des tables du dialogue républicain qui réunit les représentants des forces vives de la nation centrafricaine.

Au regard de ces différentes thématiques, l’éducation n’est pas mentionnée comme sujet à l’ordre du jour. Peut-être que dans les échanges et les discussions, la question du système éducatif dont la dégradation constitue un véritable danger pour le pays d’ici demain, sera longuement abordée par les participants et des recommandations y relatives seront, bien sûr, assorties.

 

A tous les niveaux, de la maternelle à l’université, l’éducation nationale est en berne. La baisse criarde de niveau des élèves et étudiants est déplorable.

Les infrastructures scolaires et académiques sont en état de dégradation avancée, même si quelques infrastructures commencent à être construites et réhabilitées par le gouvernement qui tente de déployer les efforts dans ce contexte de la crise que traverse le pays.

Si à Bangui la capitale, les élèves et étudiants vont normalement à l’école, ce n’est pas du tout le cas de ceux dans les villes de province du pays. L’insécurité, la présence des groupes armés, le manque d’enseignants dans les villes de l’intérieur du pays, empêchent les enfants en âge scolaire ou scolarisés de poursuivre les études.

Il y a une urgence qu’il faut intervenir dans l’immédiat de peur de voir le pays dirigé d’ici demain soit par des médiocres ou soit par des étrangers. Déjà même sur le marché de l’emploi, les ressortissants étrangers ont tout raflé à défaut de main d’œuvres locale qualifié.

Le pays est aujourd’hui dirigé par des Universitaires, professeurs, docteurs et enseignants qui, on l’espère bien, ne pourraient s’en passer de l’épineuse question de la dégradation avancée système scolaire. Avec un budget de 15% consacré à l’éducation, il faut chercher à revoir en hausse cette enveloppe pour permettre au pays d’avoir un capital humain de qualité.

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