RCA: qui a donc ouvert les portes aux groupes rebelles en Centrafrique ?

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Par Prince Wilfried NZAPAOKO        

Bangui, 20 octobre 2022—(Ndjoni Sango) : La République centrafricaine qui vivait en sécurité à l’époque de notre père fondateur Barthélemy Boganda, a connu des périodes sombres après sa disparition à travers des mutineries et des coups d’Etat à répétition. Ces conflits armés sont les causes de l’apparition des groupes rebelles qui cherchent toujours à défier l’autorité de l’Etat.

Après la disparition tragique et prématurée du père de la nation B. Boganda, la République centrafricaine a été dirigé par ses successeurs qui sont entre-autres David Dacko ; l’empereur Jean Bedel Bokassa ; le général d’armés André Kolingba ; l’ingénieur Agronome Ange Felix Patassé ; le général François Bozizé ; Michel Djotodja ; Catherine Samba-Panza puis Faustin Archange Touadera aujourd’hui. Parmi tous ces présidents cités ci-haut, certains avec la soif de reprendre le pouvoir ont ouvert la porte aux rebelles.

Le coup d’Etat manqué du général André Kolingba le 28 mai 2001, contre le régime de Ange Felix Patassé a fait venir les rebelles de Bayamouléngués ; Le coup d’Etat réussi de François Bozizé contre ce même régime le 15 mars 2003 avec l’appui des mercenaires tchadiens appelés Zakawa ; L’autre cas est celui du renversement de pouvoir de Bozizé le 24 mars 2013 par Djotodja avec le soutien de la coalition séléka et des mercenaires tchadiens, soudanais, nigériens et autres ; puis la tentative échouée de François Bozizé contre le régime actuel le 13 janvier 2021 avec la Coalition des patriotes pour le changement.

Toutes ces situations prouvent à suffisance que, ce sont nos propres dirigeants qui ont ouvert les portes à aux groupes rebelles qui continuent de semer la terreur dans certaines villes et qui sont devenus aujourd’hui des cailloux dans les chaussures des autorités centrafricaines du régime en cours. Donc il n’est pas question de pointer du doigt accusateur l’occident mais, plutôt nos propres compatriotes qui par envie de reprendre le pouvoir font recours aux armes au lieu de passer par la voie constitutionnelle qui est le vote.

Malgré la recherche des pistes de solutions pour une paix durable par les dirigeants actuels avec la politique du main tendue à ces forces négatives, certains parmi eux continuent de défier l’autorité de l’Etat en piétinant les textes qu’ils ont eux-mêmes signé lors de l’accord de paix de Khartoum au Soudan signé le 06 février 2019 entre le gouvernement et les 14 groupes armés. Ces recommandations issues de ce pourparlers prévoit la cessation des hostilités par ces groupes rebelles ce qui n’est pas le cas pour certains à l’exemple de l’UPC de Ali Darassa.

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