RCA: que peut-on retenir de 4 ans de l’accord de paix?

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Paraphe de l'accord de paix à Khartoum
Paraphe de l'accord de paix à Khartoum

Par Marly Pala

Bangui 7 février 2023—(Ndjoni Sango) : Le 6 février 2019, alors que les violences armées faisaient rage, le gouvernement avait signé un accord dit Accord Politique pour la Paix et la réconciliation avec les 14 groupes rebelles actifs dans les villes intérieures du pays afin de permettre la cessation des hostilités et le retour au calme. Cet accord totalise 4 ans déjà, que peut-on retenir alors?

Après les crises militaro-politiques survenues en République centrafricaine, provocant la fragilité de l’Etat, plusieurs mécanismes ont été initiés en faveur du retour de la paix.  C’est dans cette optique que plusieurs pourparlers ont eu lieu entre le gouvernement et les protagonistes, sous l’égide de la communauté internationale.

L’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation paraphé le 5 février à Khartoum, puis signé le 6 février à Bangui entre 14 groupes armés et le gouvernement à l’issue duquel, les leaders et certains des représentants de ces forces non conventionnelles ont été nommés au gouvernement, au cabinet de la présidence et à la Primature.

Aujourd’hui, cet accord totalise 4 ans, alors que peut-on en retenir ? A cette question certains centrafricains à l’exemple de Bruno Maleyombo répond en ces termes : « Cette signature de l’APPR était une piste de sortie de crise. Car à cette époque, les violences des groupes armés faisaient rage et poussaient plusieurs centrafricains à se réfugier dans les pays voisins et que la restauration de l’autorité de l’Etat était quasiment inexistante. Mais grâce à cet accord, tout semble revenir à la normale. Sauf que nous déplorons les agitations des quelques groupes armés réfractaires qui, malgré leur représentativité dans le gouvernement suite à l’accord, continue de semer la terreur au sein de la population. Donc il est grand temps toutes les parties prenantes prennent leur responsabilité afin que la paix revienne en Centrafrique », a-t-il souhaité.

Il convient de rappeler que malgré la signature de l’accord de paix de Khartoum et les feuilles de route de Luanda, impliquant le gouvernement et les groupes armés, les récentes tentatives de déstabilisation du pouvoir par les attaques de la CPC en 2021, compromettent les avancées enregistrées dans le processus de cet APPR.

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