La CADHP dénonce la dissolution de l’association algérienne «Rassemblement Actions Jeunesse»

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Par Erick NGABA

Bangui 28 février 2023—(Ndjoni Sango) : «La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) à travers son Rapporteur Spécial sur les défenseurs des Droits de l’homme et Point Focal sur les Représailles en Afrique suit avec une attention particulière la situation des droits de l’homme en Afrique », indique un communiqué de presse de la CADHP, publié le 24 février 2023.

Suite à la dissolution en date du 23 février 2023, par les autorités judiciaires algériennes, de l’Association dénommée Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) créée depuis 1992, la commission se dit profondément préoccupée par la détérioration de la situation des défenseurs des droits de l’homme en Afrique du Nord, particulièrement en Algérie.

En effet, les autorités algériennes ont reproché à cette association faitière de la jeunesse d’avoir agi en contradiction avec la loi sur les associations, elle-même contestée par plusieurs Organisations de la Société Civile algérienne.

«La Commission Africaine déplore une telle mesure  et souhaite rappeler aux autorités algériennes que pareille décision pour judiciaire qu’elle soit,  n’en demeure pas moins  contradictoire avec les obligations découlant des articles 10 et 11 sur la liberté d’association  et de réunion protégées par la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (la Charte Africaine) ;   ainsi que  d’ autres instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme auxquels l’Algérie est partie. Elle est également contraire aux Lignes Directrices sur la liberté d’association et de réunion en Afrique », souligne le communiqué.

Pour la CADHP qui dénonce la situation des droits de l’homme en Algérie, cette décision est inadmissible et constitue un acte d’intimidation et de tentative de réduction au silence des défenseurs des droits de l’homme et contribue également sans conteste à la réduction de l’espace civique dans ce pays du Maghreb. C’est pourquoi, la commission invite les autorités algériennes « à examiner souverainement les voies et moyens de son annulation ».

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