Le Burkina Faso, le Niger et le Mali sont-ils des prototypes de la révolution africaine ?

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Les chefs d'Etat et gouvernement de l'Union africaine

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 12 février 2024 –(Ndjoni Sango) : Longtemps embrigadés dans un cercle infernal de violences après les indépendances des années 60, certains pays ont pu prendre conscience de leur être, c’est-à-dire de leur statut des nations souveraines comme les autres afin de prendre leur destinée en main. Nul n’est censé ignorer que les Etats francophones de l’Afrique ont payé les frais de la continuation de la méthode impérialiste plus de 60 ans après leur accession à la souveraineté internationale.  

Tels sont les cas de la République Centrafricaine, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, pour ne citer que ceux –là. A l’exception de la Côte d’Ivoire avec un président traitre et hypocrite, Félix Houphouët Boigny, qui a trahi et contribué à la disparition des cadres et présidents révolutionnaires de l’Afrique francophone comme Jean Bedel BOKASSA, Sékou TOURE, Thomas SANKARA.

Au vu de ces désastres enregistrés les peuples d’Afrique Noire francophone étaient soumis à une sorte d’atermoiement qui ne dit son nom. Plusieurs pays Africains ont connu la mauvaise gestion de leur territoire par la Métropole et je dis bien des Etats francophones même l’ex Zaïre de MOBUTU avec les Belges, il y a eu des cas de manipulations et d’assassinats dont le feu Patrice OUMUMBA avec la complicité et la trahison de ses propres collaborateurs comme MOBUTU et KAZAVOUBOU…

Les Américains   eux aussi, faisaient partie des conspirateurs. Combien de fois les USA et l’ONU ont fermé les yeux sur les génocides au Rwanda et dont bon nombre des pays à travers le monde. Ce qu’ont compris certains dirigeants Africains bien éclairés qui déclarent très haut et fort que les Africains ne sont pas des sous hommes comme le pensent ces occidentaux.
A partir des années 2010, avec les multiples crises militaro-politiques qui ont conduit à l’assassinat du feu Mohammar KADDAFFI, la chute et la captivité de Laurent GBAGBO, ex président de la Côte d’Ivoire récemment en 2013, la chute de l’ex président Centrafricain le général François BOZIZE, il y a de quoi à s’interroger sur la problématique de l’avenir de la RCA.

Lorsque le président Faustin Archange Toudera a pris l’engagement ferme de rompre avec les vieilles pratiques de l’imposition de tutelle de la France sur la RCA, il a déclenché une sorte de révolution dont personne ne connaissait l’issue. De pont ses multiples campagnes diplomatiques à travers le monde, il a obtenu un soutien sans faille auprès de ses pairs qui ont vite ou tardivement compris l’enjeu de cette révolution diplomatique chef de l’Etat Centrafricain.

Le Mali, la Niger, le Burkina Faso sont les élèves de la RCA pour avoir vu la nécessité de se débarrasser des présidents valets de l’Occident. Cette révolution des pays du Sahel est une nécessité pour rétablir la sécurité et reconquérir la souveraineté de leur Etat respectif. La France et ses alliés n’ont qu’à se soumettre et se taisent.

Aujourd’hui, il est question du retrait conjoint des trois pays révolutionnaires de la CEDEAO la grande organisation sous régionale Ouest Africaine. Cette annonce a fait boule de neige dans les esprits et dans les médias occidentaux. Ce n’est que la suite logique de la révolution. Qui y a –t-il de mieux ? Seul l’avenir nous dira plus.

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