Par Fiacre SALABE
Bangui 27 Juin 2020- (Ndjoni Sango) : La date du lancement officiel de l’enrôlement des électeurs sur les listes électorales prévues pour le vendredi 26 juin par l’autorité nationale des élections (ANE), a été reportée pour des raisons techniques, selon les responsables de ladite institution. Ces problèmes se trouvent au niveau de la configuration des tablettes numériques.
Alors que l’ANE avait indiqué la date initiale du début de l’enrôlement sur les listes électorales pour le 22 juin dernier, sur l’ensemble du territoire centrafricain. Les centrafricains de tout bord, étaient bien alertés sur cette date. La date du 22 juin, a été décalée légèrement pour le vendredi 26 juin, pour quelques dispositions techniques devant être prises par l’ANE.
Ce qui fut fait. Mais à la dernière minute, l’organe en charge de l’organisation du prochain scrutin a finalement repoussé les opérations de l’enregistrement sur les listes électorales.
Afin d’éviter de plausibles chuchotements tant des acteurs clés des élections, tant des populations, l’ANE a pu situer le cœur des Centrafricains sur quelques problèmes techniques devant être réglés sur les tablettes numériques commandées par l’ANE pour la réussite incontestable du processus électoral en cours.
La configuration de ces outils de travail, telle est la principale raison évoquée par les responsables de l’ANE, pour justifier le report sans délais des opérations d’enregistrement sur les listes électorales, prévues du 25 juin au 15 juillet prochain.
Joint à cela, le renforcement des capacités des « Agents Tablettes » sur ces nouveaux matériels, avant d’être déployés sur le terrain pour ces opérations, afin d’éviter tout dérapage. Alors que sur les 4000 « Agents Tablettes » recrutés par l’ANE, bon nombre subit encore des séances de formations par vague de 115 personnes, dans les locaux de l’Université de Bangui.
Selon certaines sources au sein de l’ANE qui ont requis l’anonymat, certains « Agents Tablettes » recrutés pour cet enregistrement numérique, une première fois dans l’histoire des élections en Centrafrique, ne parviennent pas à bien maîtriser les outils commandés par l’ANE.
Ces mêmes sources ont précisé que nombre de ces « Agents Tablettes », seraient recrutés par affinité, voire complaisance, ce qui aurait impacté sur le début de ces opérations électorales.
Est-ce le fait que ces derniers sont encore en formation que les responsables de l’ANE n’ont pas voulu signifier clairement aux Centrafricains, ce retard dû à ce renforcement des capacités des « Agents Tablettes » ?
De tous ces retards que connaît déjà l’ANE dans les opérations des élections dès le départ, l’agenda électoral ne souffrirait-il pas d’un léger glissement ?
A l’allure ou vont les choses, si avec le temps la question du glissement de l’agenda électoral se posait, ferait-on recours à la proposition de « Consensus politique », faite récemment par la cour Constitutionnelle ?
Et si effectivement cet agenda électoral déjà élaboré subissait un léger décalage technique, qu’en sera-t-il des mandats législatif et présidentiel, face à la question du vide constitutionnel qui pourrait se poser avec le temps ?
Attendons de voir réellement ce qui se dégagera autour du présent processus déjà enclenché par l’ANE et le gouvernement, appuyé par l’ensemble des partenaires techniques et financiers, qui semblent se montrer très regardants sur la question du délai constitutionnel.
