Par Fridolin NGOULOU
Bangui 18 juillet 2020—(Ndjoni Sango) : La fonction de Député attire de plus en plus de jeunes. Fleury Junior Pabandji est entre dans la course des législatives de 2020 pour la circonscription de Bouar 1. Pleins phares sur celui qui tente une seconde fois dans cette circonscription.
Localité située à l’Ouest de la Centrafrique, chef – lieu de la Nana-Mambéré, tôt entrée en politique, Fleury Junior Pabandji, n’a pas peur de se mesurer aux ténors de la cité pour arracher le suffrage des électeurs de Bouar 1.
De ses 34 ans, il veut partager son expérience avec la jeunesse de Bouar 1 et sa cible est cette jeunesse où il s’attellera à leur demander de s’engager en politique pour redorer le blason de l’Assemblée Nationale et défendre leurs intérêts : « L’affirmation et la détermination de la jeunesse centrafricaine dans la lutte politique constitueront un tournant décisif dans l’histoire politique du pays », a-t-il confié à notre rédaction.
Après avoir tenté une première expérience en 2015-2016, le candidat Fleury Junior Pabandji a réussi à passer le premier, mais n’a pu convaincre les électeurs pour le choisir. Fidèle au candidat indépendant Faustin Archange Touadera devenu Président de la République Centrafricaine.
Pour cette année, les données ne seront pas les mêmes, car il se présentera sous la bannière du Mouvement Cœur Uni (MCU), parti de l’actuel Chef de l’Etat qui aussi défendra son deuxième quinquennat.
Pourquoi le choix de Bouar ?
Natif de Bouar, cette partie de la République Centrafricaine, Bouar est connue pour avoir abrité dans un passé récent l’une des plus grandes bases militaires de l’Armée française en Afrique. Cette région qu’est partie un soulèvement populaire qui ébranlera la sous-région africaine dans les années 1928.
Ainsi, Fleury Junior Pabandji porte en lui cette flamme de défendre sa circonscription, celle de mobiliser les jeunes à prendre leur destinée en main et non de la confier à des personnalités dont l’intérêt caché est le mercantilisme et la trahison.
Il a déploré que l’Assemblée Nationale Centrafrique a perdu sa légitimité car beaucoup de Députés ont troqué leur conscience avec les billets de banque trébuchant pour le vote des projets de loi, alors « le rôle législateur est complètement relégué au détriment du commerce et du barbarisme ».
Pourvue de richesses de sous-sol, des opportunités agricoles et touristiques, à mi-chemin du Cameroun, la ville de Bouar ne tire pas profit de sa position stratégique. Les différents Députés qui se sont succédés n’étaient que des caisses de résonances et n’ont rien proposé en faveur des jeunes.
Qu’est ce qui est à l’actif de Fleury Junior Pabandji ?
Né et ayant fait ses premiers pas dans la circonscription de Bouar, donc il connaît bien les problèmes qui enfreignent le développement de la localité, sa première motivation est d’éclairer ses concitoyens, car il a noté que la circonscription n’a pas été valablement représentée dans les différentes législatures.
Des priorités aux projets sociaux :
Une fois élu, ses projets prioritaires seront axés sur les projets sociaux de base notamment :
- l’accès à l’éducation pour tous ;
- la santé pour tous ;
- l’eau pour tous et le bien-être social.
Candidat de la proximité, déjà pour la pré-campagne, les actions du futur candidat à la députation se sont focalisées sur la petite enfance. Il s’agit d’actions sociales qui consistaient à « offrir 6000 actes de naissance aux nouveau-nés et 400 actes de naissance aux enfants en âge scolaire ».
L’enjeu de cette donation est de taille, car cela « aidera pour l’inscription des enfants à l’école afin de lutter contre l’analphabétisme. Ces actions constituent pour moi des actes qui incitent la population à opter pour un changement positif de logiciel mental», a-t-il rappelé.
Un parcours académique et professionnels qui motive sa candidature:
Avant d’embrasser la carrière politique, Fleury Junior Pabandji a d’abord étudié la physique d’où il est titulaire d’une Maîtrise en Physique obtenue à l’Université de Bangui. Ensuite, à l’université de Douala au Cameroun, il a décroché un Master en Qualité Sécurité Environnement. Cela lui a valu d’être nommé Directeur du Fonds National de l’Environnement (FNE).
Et, pour réussir en politique, à côté de sa propre expérience, il a étudié la Sociologie Politique toujours à l’Université de Bangui d’où il est ressorti avec la licence. Profitant des Nouvelles technologies de l’information et de la Communication (NTIC), il suit actuellement une formation pour l’obtention d’un Master Européen en Administration et Management des Entreprises.
S’agissant de son expérience associative, ce jeune leader à servi dans différentes associations universitaires et nationales de 2008 à 2013.
En 2008, il a été chef de palier et chef de bâtiment à la cité 2 bâtiments E. Pour le compte de l’Amical des Étudiants de la Faculté des Sciences (AMEFAS), Fleury Junior Pabandji a occupé le poste de secrétaire général en 2009 ensuite président en 2010.
Ce parcours associatif sera couronné par le poste de président de l’Association Nationale des Étudiants Centrafricains (ANECA) entre 2011 à mars 2013 où il a d’abord servi à la vice-présidence de 2010 à 2011.
Ce parcours dans le leadership de la jeunesse lui a permis d’être élu vice-président du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) entre 2012 et 2013.
N’est-il pas temps que la jeunesse s’engage vraiment en politique que d’être acteurs de zone ?
De toutes les luttes politiques du pays, les jeunes ont toujours été à la première ligne, mais leur présence au sein des instances de décision comme l’Assemblée Nationale est moindre. Cela n’a pas manqué d’avoir des incidences sur les projets de société qui engagent leur avenir.
Ainsi après avoir tiré les leçons, les législatives prévues en décembre 2020 verra une forte mobilisation des jeunes pour briguer des sièges à l’Assemblée, mais le chemin ne sera pas facile, il faudra du courage, de la stratégie pour atteindre cet objectif qui est d’inverser la dynamique et marquer un nouveau départ.
